Entre le Mistel 2 et le Fw.190 S-8, il me restait encore de la place sur l’établi pour y glisser un autre sujet un peu singulier de la Luftwaffe. J’ai jeté mon dévolu sur le Heinkel 162 de Special Hobby. (source : www.specialhobby.eu)
L’avion est petit certes mais la boîte contient quand-même 51 pièces (dont 3 transparentes) et propose pas moins de 4 décorations. (source : www.specialhobby.eu)
Malgré cela, et comme à mon habitude, mon choix s’est porté sur une autre machine, un peu particulière, à savoir celle du Musée de l’Air dont la restauration minutieuse par Memorial Flight entre 2005 et 2009 a permis de découvrir sa véritable identité mais surtout les couleurs et marquages qu’elle portait en mai 1945.
Mon choix fut essentiellement motivé par la lecture d’articles relatant cette restauration, et notamment celui paru dans le Fana n° 480 dont les conclusions de l’auteur (Philippe Couderchon) m’ont séduit.
Mon Heinkel sera donc le WkNr 120015, un A-2 (canons de 20mm) codé 21 jaune qui appartenait au Stab.I/JG.1 et qui opérait depuis Ludwigslust en avril 1945.
Comme je souhaite le représenter tout fermé, je n’ai pas jugé utile de me procurer les quelques accessoires disponibles sur le marché (siège, baies d’armement, tuyère), les pièces fournies pour l’aménagement du cockpit et l’ameublement des puits de train étant plus que suffisantes. Je me suis fendu néanmoins d’une référence Master-Model (AM-72-032) qui propose en métal les tubes des canons dépassant des goulottes, le tube Pitot, et le petit témoin de sortie du train avant. Les masques Eduard dédiés à cette maquette (réf. CX571) me feront aussi gagner du temps.
Le montage a tout naturellement débuté par la préparation et la peinture des éléments du cockpit :

Tout est d’origine. Je me suis juste contenté d’ajouter sur la casquette un bout de gaine jaune pour représenter le câblage du viseur, ce qui fera parfaitement illusion à travers le pare-brise. Et en prévision de la pose future des canons par l’extérieur, j’ai installé un guide et une butée à l’intérieur de chaque demi-fuselage afin que les tubes dépassent dans leur goulotte de 5mm.
Avant de fermer le fuselage, il faut aussi préparer et peindre les pièces devant constituer le puits de train principal :

L’ensemble se suffit à lui-même mais la pièce représentant les ressorts de rappel des jambes de train (C3) doit être avancée de 1mm, de manière à ce que les ressorts viennent en butée de la cloison avant du puits de train (A11). Bien évidemment, il faudra lui dégager un peu son nouvel emplacement, notamment en enlevant un peu de matière à la base des jambes de train (ce qui restera invisible une fois tout installé), afin de permettre leur installation prévue bien après la fermeture du fuselage.
Sans oublier le lest, le fuselage est fermé sans difficulté aucune :

La conception SH offre le confort d’installer la casquette après car elle vient se caler toute seule sur les rebords du cockpit.
Tout est bon aussi pour le puits de train mais on comprend que l’installation des jambes risque de se révéler un peu délicate :

Les traces à l’arrière sont tout ce qu’il reste des fixations du système d’assistance au décollage par fusées. Il faut les supprimer car le 120015 n’en était pas équipé.
Prochaines étapes : la turbine et les plans horizontaux et verticaux.