La maquette est plutôt simple et n’atteint pas le niveau de qualité des productions Eduard et ou Gaspatch mais il y a pire et avec un peu de patience…
La notice est plus que sommaire et heureusement, les fascicules "Windsock" apportent les renseignements utiles (Merci à E. Deluy qui m'a trouvé l'exemplaire ad hoc).
Pour les menus aménagements, Roden a prévu une petite planche de photo découpe mais celle-ci était absente de ma boite ! Comme j'en ai fait le constat très tard après l'achat, j'ai pris le parti de faire sans. Et c'est peut-être mieux ainsi car les petits détails qu'elle devait apporter (guignols et câbles de gouvernes, trappes latérales sur le fuselage, etc.) me semblent plus réalistes lorsqu'ils sont réalisés en carte plastique et en fil de nylon.
Le montage du fuselage ne pose pas de problème. Le cockpit n'est pas encombré de fioritures mais ce n'est pas grave dans la mesure il est totalement invisible une fois la machine assemblée. Le pare brise est absent (en fait, il est bizarrement fourni en plastique opaque et ne peut servir que de modèle). J'en ai confectionné un avec un petit morceau de rhodoïd et un arceau en fil de laiton aplati (le résultat pourrait être meilleur !).
Les ailes et empennages sont fournis moulés d'un bloc incluant leurs gouvernes. Il est relativement facile de séparer ces dernières et de les positionner avec des petits braquages.
Avant d'assembler la machine, il faut prévoir les trous nécessaires à la pose des haubans. Roden n'a rien prévu pour les positionner (à part un vague schéma sur la notice) et c'est entre autres pour cela qu'une bonne documentation est indispensable. Il en est de même pour les câbles de gouvernes.
Le plan inférieur mérite un petit ajustement pour s'adapter au fuselage : juste un peu de mastic. Par contre la mise en place du plan supérieur n'est pas une mince affaire. Les mats de cabane ne permettent pas un bon positionnement du plan supérieur par rapport au plan inférieur (ils doivent être décalés, le supérieur étant très avancé par rapport à l'inférieur). J'ai du concevoir un petit bâti de montage et refaire les parties externes des mats de cabane tant les pièces d'origine s'ajustaient mal sur le fuselage et avaient une longueur erronée pour rejoindre l'endroit correct sur l'aile supérieure. Cette partie étant refaite, les mats extérieurs se positionnent assez correctement et l'ensemble acquiert une rigidité suffisante pour que la pose des haubans et leurs tensions se passent sans trop de difficulté.
Après cette opération, le montage des empennages est beaucoup plus facile même s'il y a beaucoup de ficelles à tendre et à coller.
A noter que d'une manière générale, les ancrages des mats de cabane et d'ailes ainsi que ceux du train ne sont pas assez prononcés pour obtenir un positionnement à la fois sûr et solide. J'ai dû refaire les ergots en ancrant des petites bouts de fil de laiton (0,3 mm) et en creusant leurs réceptacles.
Le fuselage et ailes sont peints avec un mélange de H085 et de H066, les espaces entre les nervures étant légèrement éclairci. Les saillants des nervures sont assombris en les frottant doucement avec un chiffon imprégné de peinture à l'huile "Terre de Sienne brûlée" (une sorte de brossage à sec mais avec un bout de tissu).
L'insigne d'escadrille et le chiffre 3 viennent de la planche de décals fournie. Par contre, les cocardes et le drapeau de dérive m'ont semblés douteux tant au niveau des couleurs que des dimensions. Sur les conseils d'E. Gato, je les ai réalisés à la peinture avec des masques découpés à la Silhouette.
En conclusion, c'est une maquette qui ne se monte pas toute seule (c'est souvent le cas des biplans de la Guerre 14/18) mais qui a le mérite de faire progresser la technique maquettiste tout en laissant l'espoir d'obtenir un résultat présentable à défaut d'être parfait.
Voici quelques photos de la bête terminée.

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A bientôt pour un nouveau montage.