Sur ce chapitre, l'avancée n'a progressé au fil du temps qu'au travers d'un meilleur rendement énergétique des ergols !

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Il serait bon de se donner quelques ordres de grandeur...Sir Eric a écrit : dim. 12 mai 2024 21:58 Clarke écrivait dans son bouquin 2001 que lorsque son vaisseau profite de l'attraction de je ne sais plus quelle planète pour augmenter sa vitesse vers Jupiter grâce à l'effet de fronde, l'énergie gagnée est compensée par une perte d'énergie sur la dite planète, dont les effets ne se feront sentir que dans quelques milliers d'années.
Or on peut aisément faire le parallèle avec le lancement de plusieurs centaines de fusées géantes russes, américaines, françaises ou chinoises, toutes sur la même trajectoire (à peu de choses près). La somme algébrique des énergies considérables développées, si elle agit sur notre petite planète à la manière de la théorie de Clarke, aura-t-elle une influence sur cette dernière ? Déjà on croit savoir que la rotation de notre planète serait ralentie et que la lune s'éloignerait de nous, alors que la mécanique céleste serait réputée invariable.
Dès lors, oui, il serait opportun de trouver une solution.
Eric
Mais les planètes se déplacent sur leur orbite, et leur gravitation entraîne les corps dans leur voisinage. Ainsi, une sonde qui s'approche d'une planète avec une vitesse moins grande que celle de la planète verra sa vitesse s'accroître ( cf fig 1) ; en revanche, si la vitesse de la sonde est plus grande que celle de la planète, la sonde perdra une partie de sa vitesse.
Du point de vue d'un observateur situé sur la planète, la sonde ne gagne ni ne perd d'énergie cinétique: elle s'éloigne à la même vitesse qu'elle avait en s'approchant. Mais, si la situation est symétrique du point de vue d'un observateur situé sur la planète, elle ne peut pas l'être du point de vue d'un observateur «sidéral» immobile par rapport au Soleil. Examinons par exemple ce qui arrive à une sonde lancée de la Terre vers Jupiter sur une orbite nécessitant le moins de carburant possible (telle que nous l'avons définie au début de ce complément).
Lorsque la sonde arrive à l'orbite de Jupiter, on peut calculer qu'elle voyage à 7,3 km/s le long d'une trajectoire qui est presque parallèle à celle de Jupiter. Or, Jupiter voyage à 13 km/s le long de son orbite. Jupiter «rattrape» donc la sonde: pour un observateur sur Jupiter, la sonde se rapproche à 13 - 7,3 = 5,7 km/s.
Après que la planète et la sonde se sont croisées, cette dernière s'éloigne à 5,7 km/s pour l'observateur sur Jupiter (figure 2.a); mais, pour l'observateur sidéral, cela correspond à 13 + 5,7 = 18,7 km/s (figure 2.b): la sonde voyage 2,7 fois plus vite qu'avant! Le gain de vitesse (ici, 18,7 - 713 = 11,4 km/s) correspond au double de la différence entre la vitesse de la sonde et la vitesse de la planète avant leur croisement. Du point de vue de l'observateur sidéral, le gain d'énergie cinétique de la sonde se fait au détriment de l'énergie cinétique de la planète. Dans le cas d'une sonde dont la masse est de l'ordre de 1000 kg, la planète Jupiter voit sa vitesse diminuer d'environ 10^-20 m/s. Sur une durée de temps égale à l'âge de l'Univers (10 Ga), ce changement entraîne une différence sur la distance totale parcourue par Jupiter de l'ordre d'un millimètre !
Saiun a écrit : lun. 13 mai 2024 09:12 Ça pousse, certes, mais sur quelle type d 'action/réaction? L'inertie combinée, d'accord, mais pour obtenir déjà cette inertie à la base... Déjà par le lancement échappatoire de l’attraction, ou bien par une combinaison d'autres facteurs?
Désolé de poser des questions idiotes, je débute dans le grand cosmos...
Oui en effet, je parlais de la poussée dans le vide...MiGs a écrit : lun. 13 mai 2024 10:00 C'est pas une question idiote, c'est une question incompréhensible![]()
Y'a pas d'hélice hélas!!! Hélas, c'est là qu'est l'os...big jim a écrit : lun. 13 mai 2024 13:49Hélas, dans le vide y a pas d'hélice ! C'est là qu'est l'os...
Ça me rappelle un cocktail mondain où un avocat fort pédant du barreau de Paris m’avait longuement questionné sur le sujet, quand je lui avais dit que j’étais ingénieur dans la propulsion Ariane. Le pauvre ne comprenait pas comment un moteur-fusée pouvait pousser dans le vide, car « y’a pas d’air pour appuyer dessus »(sic)
Ah non, rien a voir avec l'écologie, c'est juste que le chimique a ses limites.Henri92 a écrit : lun. 13 mai 2024 19:35 Pour en revenir au titre du fil, la question semble tourner sur l’ecologie et l’impossibilité de s affranchir de lanceurs « chimiques » pour atteindre les 11km/s libérateurs. C est un peu comme l avion électrique c est sans solution toujours pour des questions d ordre de grandeur.
Donc s'il n'y a pas d'air pour appuyer dessus, il n'y en a pas non plus pour freiner le déplacement...The Arrowhead a écrit : lun. 13 mai 2024 18:21Ça me rappelle un cocktail mondain où un avocat fort pédant du barreau de Paris m’avait longuement questionné sur le sujet, quand je lui avais dit que j’étais ingénieur dans la propulsion Ariane. Le pauvre ne comprenait pas comment un moteur-fusée pouvait pousser dans le vide, car « y’a pas d’air pour appuyer dessus »(sic)
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Non.colargol a écrit : mar. 14 mai 2024 12:33 Pour l'idée de ralentir la Terre si le lancement se fait au lever du soleil, il faudrait faire une lancement à l'horizontal, ce qui n'est pas trop la tendance ...
Gné ?MiGs a écrit : mar. 14 mai 2024 12:52 Si tu fais un tir depuis l'equateur lorsque le soleil se lève, tu ralenti la terre. La fusée et la terre se deplacent dans le même sens
Au coucher tu l'accélére. Même direction, sens opposé
Euh....MiGs a écrit : mar. 14 mai 2024 12:52Non.colargol a écrit : mar. 14 mai 2024 12:33 Pour l'idée de ralentir la Terre si le lancement se fait au lever du soleil, il faudrait faire une lancement à l'horizontal, ce qui n'est pas trop la tendance ...
Si tu fais un tir depuis l'equateur lorsque le soleil se lève, tu ralenti la terre. La fusée et la terre se deplacent dans le même sens
Au coucher tu l'accélére. Même direction, sens opposé
C'est normal : la terre est plate et se déplace comme un frisbee dans l'espace. Quand le soleil se lève, c'est du côté où la terre avance. Donc le soleil ralentit la terre. Il parait que ça s'appelle le vent solaire. Vent dans le nez le matin.
15 MW de TPH Vulcain en électrique, j’ai hâte de voir çaJérome D. a écrit : mar. 14 mai 2024 16:42 L’électrique arrive à grand pas dans les moteurs fusées. Pas au niveau de la source d'énergie pour assurer la poussée, qui reste(ra) basé sur des ergols chimiques, mais au niveau de l'alimentation des turbopompes des moteurs qui commencent de plus en plus à tourner à l’électricité plutot qu'au gaz.
De même pour les vérins des tuyères, qui marchaient à l'huile sur Ariane 5 et qui sont maintenant électrique.
Saiun a écrit : mar. 14 mai 2024 13:51
Euh....La terre ne tourne pas toujours dans le même sens? J'ai pas compris le principe... Mais bon, je suis pas un connaisseur non plus... C'est le soleil qui rentre en jeu?
Ou la fusée va toujours vers le soleil?
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