Pour rester dans le domaine du Spitfire mais aussi pour rompre (momentanément) avec les versions de reconnaissance, j’ai jeté mon dévolu sur le HF.VII, la version de chasse haute altitude dont 140 exemplaires ont été produits.
Plusieurs fabricants s’y sont intéressés au 1/72° comme Ventura, CMR, K.P., ou même Hasegawa, mais j’ai préféré en extrapoler un à partir d’un Mk.VIII Eduard, les deux versions partageant de nombreux points communs.
J’avais cette boîte Eduard sous la main (Weekend Edition #7442) mais n’importe quelle autre référence aurait fait l’affaire : Comme dans tous les kits Eduard, une foultitude de pièces est fournie en option et le choix de celles spécifiques au HF.VII s’est fait selon la documentation et non selon la notice.
Mais avant de coller ou peindre quoi que ce soit, il y a quelques modifications à effectuer au niveau du fuselage et de la voilure.
Celles concernant le fuselage sont la conséquence de la présence d’une cabine pressurisée "Lobelle", mise au point et testée sur un HF.VI et qui équipa également les PR.X et PR.XIX.
Dans un premier temps, il faut fabriquer la cloison étanche arrière qui se trouvait au niveau du cadre 12. Pour celle à l’avant, située juste en arrière du cadre 8 (celui supportant le tableau de bord), j’ai récupéré la pièce en résine fournie dans le set Pavla dédié au PR.XIX (réf. C72085). Je n’en ai utilisé que la partie basse, représentant les espaces dégagés pour les palonniers, mais on n’en verra pas grand-chose.

En raison de la pressurisation, la porte d’accès rabattable n’existait pas sur le HF.VII. J’ai utilisé une porte Eduard pour occulter son ouverture et j’ai représenté à l’intérieur la nouvelle structure et la barre de désincarcération à son nouvel emplacement :

A l’extérieur, chaque flanc du cockpit est constitué d’un seul panneau qui va de la pointe avant du pare-brise (cadre


Sont figurées en bleu les glissières spécifiques à la cabine "Lobelle" qui seront faites en profilé Evergreen et posées plus tard. Entre les cadres 11 et 12, il faut mettre la tôle supportant la partie vitrée fixe au niveau de la verrière coulissante, et ce des deux côtés bien sûr.
A propos des pièces transparentes, la verrière coulissante et le pare-brise du kit conviennent très bien, l’avion choisi n’étant pas équipé de panneau trapézoïdal ouvrable sur la vitre gauche du pare-brise. Pour la partie arrière fixe, elle se prolongeait à sa base jusqu’aux glissières. Pour la représenter, j’ai utilisé celle fournie en acétate dans le set Falcon (n° 41) dédié aux verrières de Spitfire :

La conception des voilures Eduard intègre l’emplacement (entouré de bleu sur la photo ci-dessous) de la prise d’air du carburateur, qui était du petit modèle sur le VII alors que le VIII avait le gros modèle (avec filtre tropical intégré). Pour éviter une grosse chirurgie, j’ai préféré remplacer carrément l’intrados du VIII par un intrados de IX de début de série.

Je n’ai eu que très peu de modifications à effectuer pour l’amener au standard du VII, à savoir en 1 l’emplacement des feux d’identification vert et rouge à percer, en 2 la pose de carénages en résine, en 3 la suppression du feu de position ventral (le fameux feu ambre) qu’on retrouvera en arrière du cadre 15, en 4 l’emplacement du petit mât de l’IFF, en 5 le déplacement de deux trappes de maintenance dû à la présence de réservoirs de carburant dans les bords d’attaque (sans oublier la représentation de leur point de vidange), en 6 la sortie d’air du système de refroidissement du carburant, et en 7 le lissage des bords d’attaque jusqu’au longeron principal.
Les demi-ailes supérieures du VIII ne seront pas modifiées, à part la suppression des rivets sur les bords d’attaque jusqu'au longeron principal, comme à l’intrados.
Il va être temps de passer à la peinture des petites pièces.