Bonsoir Pascal content de te revoir sur le forum (et que tu sois d'accord avec mes choix!).
Bien, en attendant la buse on va un peu avancer dans la prospection.
Après avoir ferraillé dans le temps, on va s'attaquer à l'espace en situant les divers endroits où Navarre a stationné durant son instance sur le front de Verdun
Mais avant tout, ceci sera l’occasion de montrer contrairement à ce que l'on pourrait penser, les pilotes ne sont pas déconnectés de la réalité vécu par les fantassins, bien au contraire...
en tout cas ceci est très clair dans le cas de Navarre, il nous le dit lui même:
Si il fait peindre un drapeau tricolore, sur son fuselage , ce n'est pas pour ne pas être confondu avec un emballement comme par exemple Nungesser, mais bien pour être vu des soldats dans les tranchées. Dans le même esprit, à chaque patrouille il se montre le plus possible aux fantassins comme il le dit dans le texte.
sa manière de voler 8 à 10 heures par jour, qui lui feront gagner le surnom de la "sentinelle de Verdun" est une manière de soulager la peine des fantassins.
Ceci lui rendent bien ses attentions et il sera très populaire parmi les poilus.
Jean Navarre arrive volontaire sur le front de Verdun dès la fin février il est versé à la N67 basé à Vadelaincourt, à l'arrière de la ville de Verdun.
En voici une image en septembre 1916:
http://albindenis.free.fr/Site_escadril ... cation.htm
Navarre désireux d'en découdre le plus possible avec "les boches", il demande à s'installer avec son mécano plus en avant, tout près du front afin de pouvoir être plus réactif.
le terrain à été identifié: il se trouvait à la périphérie est du quartier des faubourgs pavés de Verdun.
en voici une photo :
Navarre se ravitaille en essence à Vadelaincourt et atterri sur le terrain secret de nuit moteur coupé pour ne pas être repéré.
Voici une carte qui met tout cela un peu en place:

après l'avancée allemande l'escadrille se repli à Froidos.
Navarre ne restera qu'une semaine ou deux sur ce terrain. repéré il doit se replier à Vadelaincourt.
Ce passage témoigne néanmoins de sa volonté de faire corps avec les poilus, et c'est ce moment que je voudrais représenter avec mon dio.
Je ne peux m’empêcher d'être ému à l'idée qu'un de ces poilus en dessous était mon grand-père, Domingo Ouret qui était à Verdun en Mars 1916 avec le 170 RI.

Le 03 mars , le 170RI monte à l'assaut de Douaumont et mon grand père de retour de perm retrouve le régiment complétement défait; il écrit dans son journal (traduit du basque):
Vaucouleurs (Meuse)
le 15 Mars 1916
Nous avons passé la journée dans le même village le 170ième a été anéanti je les ais tous trouvé malade 6 basques morts ou prisonnier pris la ligne de Veaucouleurs Elisalde d'Iholdy Elisalde d'Ainhoa Elisetche d'Hasparren Etchemendy de Mendive Galan d' Ascarat eta galcadet de Cambo
J'ai fait un site pour retranscrire et étudier ces carnets:
http://aitatxi.free.fr/index.htm
je dois le reprendre afin de le terminer ( Novembre 17, blessé et amputé du bras droit, fin de partie , mais vivant )
mais revenons à Navarre qui nous raconte l'épisode du terrain secret...
Xan