Potez 540 F-AOOJ Heller
Modérateur : master194
Re: Potez 540 F-AOOJ Heller
J'admire le travail de titan sur cette maquette. Un jour je me mettrai aux maquettes de bombardiers français Heller. Ils sont chouettes et pas toujours repris à un standard plus moderne par une autre marque.
Cocardes only
Re: Potez 540 F-AOOJ Heller
Merci à vous pour vos gentils commentaires ! 
J'ai travaillé les ailes encore et encore mais pas de photos pour l'instant ?
Par contre, j'ai fini je pense l'histoire de cet avion sans gloire, mais qui était là à une époque où il n'y avait pas grand chose, mais combien ils étaient importants.
Le Potez 540 n°170, X299 dans la nomenclature militaire sort des chaînes Blériot (4689) pour le GAO 4/551, mais suite à une commande de l'état Français pour ses services ministériels en outre-mer, ce Potez est finalement converti en avion de transport. L'avion est peint en beige, puis le 16 février 38 reçoit son immatriculation civile F-AOOJ.
Quelques semaines plus tard, le Potez n°170 est convoyé pour le commissaire général du Cameroun (Pierre Boisson qui sera remplacé le 16 novembre 1938 par Richard Brunot), l'appareil sera vu dans divers lieux du pays dont Douala et Yaoundé, piloté par le capitaine Gence.
Tout comme les Potez 540 ministériels, n°228, 229 et 230 destinés aux colonies, le 170 est fourni avec des moteurs équipés de radiateurs TOE (théâtre opération extérieur), bien qu'ils ne soient pas désignés comme tels, et même s'ils ne sont pas armés, les avions du gouvernement français restent pilotés par des militaires
je mets cette photo du F-AOOQ, pour montrer que l'immatriculation civile est aussi sur l'extrados, chose que Heller ne propose pas!
En AEF (Afrique Équatoriale Française) la guerre est loin, et dans cette partie d'Afrique aucun renfort immédiat ne sera envisagé, ni même mis en alerte et celà à aucun moment jusqu'à l'armistice. Notre Potez 540 n°170 durant cette période, tout en gardant ses marques civiles est pourvu de cocardes sur les ailes, et la gouverne de direction reçoit son drapeau tricolore. A l'été 40 à Douala, le détachement aérien du Cameroun du lieutenant Charles Biarnais, comprend le Potez 540 (n°170) et une poignée de Potez 25.
Au Cameroun dès l'appel du général De Gaulle, les militaires et l'administration se divisent entre la poursuite des combats et la résignation, alors que la population est majoritairement très hostile à l'Allemagne. Le haut commissaire connaît les souffrances et les exactions que les colons Allemands ont fait subir à la population indigène Camerounaise, et durant cette période d'incertitude, les dissidents n'auront aucun contact avec Londres ni même les émissaires du général en missions en Afrique. Bien que le haut commissaire Brunot soit plutôt en faveur de la résistance, ainsi que son commandant militaire Roger Bureau, Mers El Kebir ainsi que divers promotions ébranlent leurs convictions et leur volontarisme, mais d'autres sont beaucoup plus motivés, appuyés par une grande partie des Camerounais.
Lors de la venue le 19 juillet par le sous-marin Bévézier, de l'amiral Charles Platon ministre des colonies du gouvernement de Vichy, ce dernier ose protester à la vue d'un bâtiment de guerre Anglais amarré dans le port de Douala, celui-ci est harangué par une foule hostile, si bien que quelques jours plus tard en atterrissant après sa tournée d'inspection, il sera accueilli par des drapeaux français et britanniques, ce qui le rendra fou de rage.
- Le premier juillet 1940 de Douala, le Potez 540 conduit une délégation britannique chez le gouverneur Brunot à Yaoundé, dont le colonel Geoffrey Miles Clifford responsable administratif du Nigeria, Mme et Mr Bernier(?) et Mr Allen(?).
- Le 5, piloté par le lieutenant Morel, il emmène à Brazzaville le secrétaire général de l'administration du Cameroun Mr Deboudot et Charles Biarnais, il en revient le 9 avec ses passagers.
- Le 19 juillet, il est fort probable que le Potez F-AOOJ a été mis à la disposition de l'amiral Platon pour la tournée d'inspection au Cameroun. (?)
- Le 27 juillet, alors qu'un vol doit conduire à Brazzaville le colonel Bureau, le moteur gauche s'arrête après la mise en route, ce qui annulera le vol.
Il est fort probable que la photo date de cette période. C'est durant cette immobilisation, afin d'effectuer une révision complète des moteurs, que le Potez va retrouver une configuration plus militaire. Les tourelles dorsale et ventrale sont installées, et l'avion va retrouver son vert plus militaire.]
Le 27 août 1940, ralliement du Cameroun à la France Libre.
- Le 28 août, le Potez 540 s'envole de Douala pour une tournée de propagande, il survole Edea, Yaoundé, Ebolowa, Lolodorf, Ambam et retourne à Douala.
- Le 30, le colonel Leclerc doit se rendre à Yaoundé avec le Potez n°170, mais le temps ne si prêtant pas, le 540 est rentré dans son hangar.
Le ralliement des territoires du Tchad, Cameroun, l’Oubangui et du Congo, durant les « Trois glorieuses » des 26-27-28 août 1940, cet événement fondamental permet aux gaullistes de disposer de territoires conséquents.
Après le ralliement de l'AEF, l'aviation de transport se compose de Potez 25 et 29, de 3 Bloch 120 et du Potez 540 n°170.
- Le 1er septembre à Yaoundé, le Potez n°170 piloté par le lieutenant Morel emmène à Brazzaville via Pointe Noir de Boislambert, pour s'entretenir avec le colonel de Larminat promu nouveau gouverneur du Congo.
- Le 5 septembre le commandant Parant venu de Douala sur le Potez n°170, est nommé commandant en chef des forces terrestres de Pointe Noire, de là il organise le transfert le 9 septembre d'une douzaine d'hommes en vue d'une opération commando au Gabon. Deux voyages vers l'aérodrome de Mayoumba seront nécessaire pour le Potez 540, c'est le debut de la conquête du Gabon par les Français libres.
- Le 12 octobre le général De Gaulle décolle à bord du Potez 540 n°170 pour une tournée d'inspection en commençant par le Tchad. Accompagné de son officier d'ordonnance le lieutenant De Courcel, et pour pilote le lieutenant Morel avec une escale à Yaoundé. De là, il invite le général Catroux qui se trouve au Caire à le rejoindre à Fort Lamy, ou le général doit passer 3 jours. Lors de la liaison vers Fort Lamy un moteur du Potez tombe en rade, l'avion parvient à se poser sur le petit terrain de Maroua, roulant au-delà des limites de la piste caillouteuse en endommageant légèrement son train d’atterrissage. Le 14, alors que l'équipe de dépannage arrive pour le Potez, le capitaine Noël vient chercher le général dans le Potez 29 sanitaire n°74 et récupère un général De Gaulle furieux, et le conduit au Tchad escorté d'un Caudron Pélican (F-AOFQ), sait-ton jamais!
Le Potez après réparation se pose à Yaoundé, le 7 novembre à 8 heures.
Le Potez a retrouvé son habit militaire, vert avec ses cocardes aux six points, beau comité d'accueil pour le général De Gaulle, il me semble qu'il y a un petit drapeau français au niveau de la cabine.
- Le 2 décembre, le sous lieutenant Mahé et le capitaine Quilichini rentrent à pied à N'Gaoundéré après s'être perdus avec leur Lysander à court d'essence, le pilote se pose en catastrophe dans la brousse, le Potez 540 n°170 les ramène sain et sauf à Yaoundé.
Du 31 janvier au 1mars 1941 lors du raid vers Koufra, le Potez n°170 et les Bloch 120 transportent les blessés vers les hôpitaux de Fort Lamy et Douala.
A partir du 14 janvier 41, une liaison hebdomadaire est établi entre Douala et Libreville avec le Potez n°170 ou le Bloch 120, ainsi que à Pointe-Noire-Port-Gentil.
- Le 22 janvier 41 à Bangui, Littolf et Ferrant avec les rescapés du groupe Feuillerat, ainsi que des renforts venu d'Angleterre, le Potez n°170 transportera tout ce petit monde à Lagos pour y être formé sur Hurricanes.
- Le 20 juin 41 le Potez est envoyé à la recherche du cargo Nevada et suite à une panne des 2 moteurs, l'avion se pose en catastrophe dans la brousse. Aucune nouvelle du 170, mais le 9 juillet, un SOS de l'équipage est intercepté par la radio à Douala, l'équipage et le bimoteur sont à récupérés, le Potez ayant séjourné plusieurs semaines dans l'eau de la rivière Dibamba à l'estuaire du Wouri, non loin de Douala, l'équipe de sauvetage le croit condamné et commence à récupérer tout ce qui peut-être utile, mais le 11 un cargo vient tout juste de déposer les moteurs et hélices ainsi que les trains d'atterrissage du Potez 540 stocké en Angleterre, si bien qu'il est décidé de récupérer et réparer l'épave.
Les croix de Lorraine ont remplacées les cocardes du fuselage.
A partir de là, je n'ai plus rien trouvé concernant ce Potez 540 n°170. A t'il effectivement était réparé, ou servi de magasin de pièces détachées pour le n°242, et le Potez 621 "Dunkerque"?
L'escadrille Bretagne donne l'utilisation d'un seul Potez 540 lors de la première campagne sur le Fezzan, il est sûr que c'est le n°242 récupéré par les Australiens après la Syrie puis donné aux FAFL.
Pour la deuxième campagne, des sources divergent signalant peut-être la présence (ou pas selon les mêmes sources) d'un deuxième Potez, sans spécifier que se soit un 540/620 ou autre ?
Les Potez 540 TOE n°242 et Potez 621 n°13 ont été récupérés en Syrie, juillet 41. Le 540 est en état de vol mais le Potez 621 demande des travaux, et notre n°170 au même moment patauge dans fleuve Wouri, toujours est il qu'à cette époque les Potez sont à bout de potentiel, et des appareils plus modernes commencent à être livrés aux FAFL. Il est certain qu'ils ne laisseront pas un rôle primordial lors de cette deuxième campagne, ni même si ils ont été utilisés. Pour le n°242 et le Potez 621 un dernier baroud d'honneur les attendent au LAM, mais plus rien pour le Potez 540 n°170.
Il faut reconnaître que ce désuet Potez 540 n°170 (ex F-AOOJ) a eu une carrière particulière hors du commun dans un lieu et à une époque qui ne l'était pas moins.
Voilà je pense avoir fait le tour, si vous trouvez autres choses je suis preneur!
Olivier
J'ai travaillé les ailes encore et encore mais pas de photos pour l'instant ?
Par contre, j'ai fini je pense l'histoire de cet avion sans gloire, mais qui était là à une époque où il n'y avait pas grand chose, mais combien ils étaient importants.
Le Potez 540 n°170, X299 dans la nomenclature militaire sort des chaînes Blériot (4689) pour le GAO 4/551, mais suite à une commande de l'état Français pour ses services ministériels en outre-mer, ce Potez est finalement converti en avion de transport. L'avion est peint en beige, puis le 16 février 38 reçoit son immatriculation civile F-AOOJ.
Quelques semaines plus tard, le Potez n°170 est convoyé pour le commissaire général du Cameroun (Pierre Boisson qui sera remplacé le 16 novembre 1938 par Richard Brunot), l'appareil sera vu dans divers lieux du pays dont Douala et Yaoundé, piloté par le capitaine Gence.
Tout comme les Potez 540 ministériels, n°228, 229 et 230 destinés aux colonies, le 170 est fourni avec des moteurs équipés de radiateurs TOE (théâtre opération extérieur), bien qu'ils ne soient pas désignés comme tels, et même s'ils ne sont pas armés, les avions du gouvernement français restent pilotés par des militaires
je mets cette photo du F-AOOQ, pour montrer que l'immatriculation civile est aussi sur l'extrados, chose que Heller ne propose pas!
En AEF (Afrique Équatoriale Française) la guerre est loin, et dans cette partie d'Afrique aucun renfort immédiat ne sera envisagé, ni même mis en alerte et celà à aucun moment jusqu'à l'armistice. Notre Potez 540 n°170 durant cette période, tout en gardant ses marques civiles est pourvu de cocardes sur les ailes, et la gouverne de direction reçoit son drapeau tricolore. A l'été 40 à Douala, le détachement aérien du Cameroun du lieutenant Charles Biarnais, comprend le Potez 540 (n°170) et une poignée de Potez 25.
Au Cameroun dès l'appel du général De Gaulle, les militaires et l'administration se divisent entre la poursuite des combats et la résignation, alors que la population est majoritairement très hostile à l'Allemagne. Le haut commissaire connaît les souffrances et les exactions que les colons Allemands ont fait subir à la population indigène Camerounaise, et durant cette période d'incertitude, les dissidents n'auront aucun contact avec Londres ni même les émissaires du général en missions en Afrique. Bien que le haut commissaire Brunot soit plutôt en faveur de la résistance, ainsi que son commandant militaire Roger Bureau, Mers El Kebir ainsi que divers promotions ébranlent leurs convictions et leur volontarisme, mais d'autres sont beaucoup plus motivés, appuyés par une grande partie des Camerounais.
Lors de la venue le 19 juillet par le sous-marin Bévézier, de l'amiral Charles Platon ministre des colonies du gouvernement de Vichy, ce dernier ose protester à la vue d'un bâtiment de guerre Anglais amarré dans le port de Douala, celui-ci est harangué par une foule hostile, si bien que quelques jours plus tard en atterrissant après sa tournée d'inspection, il sera accueilli par des drapeaux français et britanniques, ce qui le rendra fou de rage.
- Le premier juillet 1940 de Douala, le Potez 540 conduit une délégation britannique chez le gouverneur Brunot à Yaoundé, dont le colonel Geoffrey Miles Clifford responsable administratif du Nigeria, Mme et Mr Bernier(?) et Mr Allen(?).
- Le 5, piloté par le lieutenant Morel, il emmène à Brazzaville le secrétaire général de l'administration du Cameroun Mr Deboudot et Charles Biarnais, il en revient le 9 avec ses passagers.
- Le 19 juillet, il est fort probable que le Potez F-AOOJ a été mis à la disposition de l'amiral Platon pour la tournée d'inspection au Cameroun. (?)
- Le 27 juillet, alors qu'un vol doit conduire à Brazzaville le colonel Bureau, le moteur gauche s'arrête après la mise en route, ce qui annulera le vol.
Il est fort probable que la photo date de cette période. C'est durant cette immobilisation, afin d'effectuer une révision complète des moteurs, que le Potez va retrouver une configuration plus militaire. Les tourelles dorsale et ventrale sont installées, et l'avion va retrouver son vert plus militaire.]
Le 27 août 1940, ralliement du Cameroun à la France Libre.
- Le 28 août, le Potez 540 s'envole de Douala pour une tournée de propagande, il survole Edea, Yaoundé, Ebolowa, Lolodorf, Ambam et retourne à Douala.
- Le 30, le colonel Leclerc doit se rendre à Yaoundé avec le Potez n°170, mais le temps ne si prêtant pas, le 540 est rentré dans son hangar.
Le ralliement des territoires du Tchad, Cameroun, l’Oubangui et du Congo, durant les « Trois glorieuses » des 26-27-28 août 1940, cet événement fondamental permet aux gaullistes de disposer de territoires conséquents.
Après le ralliement de l'AEF, l'aviation de transport se compose de Potez 25 et 29, de 3 Bloch 120 et du Potez 540 n°170.
- Le 1er septembre à Yaoundé, le Potez n°170 piloté par le lieutenant Morel emmène à Brazzaville via Pointe Noir de Boislambert, pour s'entretenir avec le colonel de Larminat promu nouveau gouverneur du Congo.
- Le 5 septembre le commandant Parant venu de Douala sur le Potez n°170, est nommé commandant en chef des forces terrestres de Pointe Noire, de là il organise le transfert le 9 septembre d'une douzaine d'hommes en vue d'une opération commando au Gabon. Deux voyages vers l'aérodrome de Mayoumba seront nécessaire pour le Potez 540, c'est le debut de la conquête du Gabon par les Français libres.
- Le 12 octobre le général De Gaulle décolle à bord du Potez 540 n°170 pour une tournée d'inspection en commençant par le Tchad. Accompagné de son officier d'ordonnance le lieutenant De Courcel, et pour pilote le lieutenant Morel avec une escale à Yaoundé. De là, il invite le général Catroux qui se trouve au Caire à le rejoindre à Fort Lamy, ou le général doit passer 3 jours. Lors de la liaison vers Fort Lamy un moteur du Potez tombe en rade, l'avion parvient à se poser sur le petit terrain de Maroua, roulant au-delà des limites de la piste caillouteuse en endommageant légèrement son train d’atterrissage. Le 14, alors que l'équipe de dépannage arrive pour le Potez, le capitaine Noël vient chercher le général dans le Potez 29 sanitaire n°74 et récupère un général De Gaulle furieux, et le conduit au Tchad escorté d'un Caudron Pélican (F-AOFQ), sait-ton jamais!
Le Potez après réparation se pose à Yaoundé, le 7 novembre à 8 heures.
Le Potez a retrouvé son habit militaire, vert avec ses cocardes aux six points, beau comité d'accueil pour le général De Gaulle, il me semble qu'il y a un petit drapeau français au niveau de la cabine.
- Le 2 décembre, le sous lieutenant Mahé et le capitaine Quilichini rentrent à pied à N'Gaoundéré après s'être perdus avec leur Lysander à court d'essence, le pilote se pose en catastrophe dans la brousse, le Potez 540 n°170 les ramène sain et sauf à Yaoundé.
Du 31 janvier au 1mars 1941 lors du raid vers Koufra, le Potez n°170 et les Bloch 120 transportent les blessés vers les hôpitaux de Fort Lamy et Douala.
A partir du 14 janvier 41, une liaison hebdomadaire est établi entre Douala et Libreville avec le Potez n°170 ou le Bloch 120, ainsi que à Pointe-Noire-Port-Gentil.
- Le 22 janvier 41 à Bangui, Littolf et Ferrant avec les rescapés du groupe Feuillerat, ainsi que des renforts venu d'Angleterre, le Potez n°170 transportera tout ce petit monde à Lagos pour y être formé sur Hurricanes.
- Le 20 juin 41 le Potez est envoyé à la recherche du cargo Nevada et suite à une panne des 2 moteurs, l'avion se pose en catastrophe dans la brousse. Aucune nouvelle du 170, mais le 9 juillet, un SOS de l'équipage est intercepté par la radio à Douala, l'équipage et le bimoteur sont à récupérés, le Potez ayant séjourné plusieurs semaines dans l'eau de la rivière Dibamba à l'estuaire du Wouri, non loin de Douala, l'équipe de sauvetage le croit condamné et commence à récupérer tout ce qui peut-être utile, mais le 11 un cargo vient tout juste de déposer les moteurs et hélices ainsi que les trains d'atterrissage du Potez 540 stocké en Angleterre, si bien qu'il est décidé de récupérer et réparer l'épave.
Les croix de Lorraine ont remplacées les cocardes du fuselage.
A partir de là, je n'ai plus rien trouvé concernant ce Potez 540 n°170. A t'il effectivement était réparé, ou servi de magasin de pièces détachées pour le n°242, et le Potez 621 "Dunkerque"?
L'escadrille Bretagne donne l'utilisation d'un seul Potez 540 lors de la première campagne sur le Fezzan, il est sûr que c'est le n°242 récupéré par les Australiens après la Syrie puis donné aux FAFL.
Pour la deuxième campagne, des sources divergent signalant peut-être la présence (ou pas selon les mêmes sources) d'un deuxième Potez, sans spécifier que se soit un 540/620 ou autre ?
Les Potez 540 TOE n°242 et Potez 621 n°13 ont été récupérés en Syrie, juillet 41. Le 540 est en état de vol mais le Potez 621 demande des travaux, et notre n°170 au même moment patauge dans fleuve Wouri, toujours est il qu'à cette époque les Potez sont à bout de potentiel, et des appareils plus modernes commencent à être livrés aux FAFL. Il est certain qu'ils ne laisseront pas un rôle primordial lors de cette deuxième campagne, ni même si ils ont été utilisés. Pour le n°242 et le Potez 621 un dernier baroud d'honneur les attendent au LAM, mais plus rien pour le Potez 540 n°170.
Il faut reconnaître que ce désuet Potez 540 n°170 (ex F-AOOJ) a eu une carrière particulière hors du commun dans un lieu et à une époque qui ne l'était pas moins.
Voilà je pense avoir fait le tour, si vous trouvez autres choses je suis preneur!
Olivier
Re: Potez 540 F-AOOJ Heller
Ou comment on mesure, à travers un avion, toute l'audace et la ténacité des Français libres. Merci pour l'historique.
Cocardes only