Bonjour a tous,
Comme promis, voila mon petit article concernant le montage...
Les raisons pour lesquelles j’ai utilisé le vénérable Airfix au 1/72, sorti il y a bien longtemps, sont :
- Faire un peu de place pour mes prochains achats,
- Faire plaisir à mon fils qui voulait un avion « plein de canons »,
- M’essayer au weathering type sable afin de faire ressortir les détails et atténuer la masse de noir de la déco.
Le montage se fera pratiquement « from the box » avec juste quelques retouches aux endroits suivants :
- Nez (pour la version A-26B) à faire pointer légèrement vers le bas
- Gravure des portes d’accès aux mitrailleuses de nez
- Suppression des canons en bord d’attaque des ailes
- Remplacement des roues (qui sont affreuses)
- Rattrapage du raccord entre les capots moteur et les fuseaux.
- Retouche des hélices, afin que le sens de rotation des pales soit correct (c’est à dire que le bord d’attaque doit être devant…).
Rien de très compliqué en somme.
Montage :
Afin de faciliter la phase de peinture (surtout pour la partie des fuseaux moteurs coté fuselage) le montage est fait en trois parties :
- Fuselage.
- Aile Gauche,
- Aile Droite,
Fuselage :
On commencera traditionnellement par le cockpit ainsi que par le compartiment arrière.
Une fois le gros des pièces traité au Interior Green, j’ai ajouté les détails de couleurs au pinceau, suivi d’un jus sombre et d’un peu de drybrush en gris très clair. En final, j’ai installé le tableau de bord et quelques panneaux fait à partir de photocopies du plan d’Italeri.

Les deux sous-ensembles sont ensuite installés dans un demi-fuselage. Viennent s’y ajouter les différents sous-ensembles de tourelles.
Avant la fermeture du fuselage j’ai installé le train avant (après avoir réparé la contre fiche à l’aide de tube en laiton).
Une fois les demi-fuselages collés ensemble vient l’installation du nez (version A-26B) qui devra être lesté d’environ 14 gr. après la pose de l’armement (très fragile !!!).
Les parties vitrées seront ensuite installées après avoir reçu leur traitement au Future/Klear et leurs masques de protection.
S’en suit alors un travail de masticage et de ponçage de rigueur, tout en prenant soin de ne pas abîmer le rivetage existant.

Les sous-ensembles de la dérive sont assemblés et installés en faisant attention de ne pas abîmer les points d’attaches sur les parties fixes car ils sont très fragiles.

Pour ma part, j’ai du les refaire et en ai profité pour les modifier afin que l’installation des gouvernes de profondeur et le gouvernail puissent être fait ultérieurement.
Les Ailes :
L’assemblage des deux ailes est mené conjointement.
On commencera par le montage des moteurs. Attention, si vous suivez l’indexage existant des couronnes de cylindres, vous vous retrouverez avec les têtes de magnetos pointant vers le bas. Il faut supprimer le tenon à l’arrière de la couronne frontale afin de la faire pivoter de 180 degrés.
On peindra les couronnes avant montage, suivant les couleurs traditionnelles des moteurs P&W.

Personnellement, j’ai laissé le montage des hélices (et de leur axe) pour la toute fin du montage).
Les capots moteurs recevront un petit travail de gravure pour délimiter la section des volets de refroidissement, puis la séparation des demi-capots (supérieurs et inférieurs).
Les demi-fuseaux moteurs seront collés après insertion du train principal peint en alu.
La « plus grosse chirurgie » du projet intervient à ce stade. Une fois le sous-ensemble capot+cylindres collé au fuseau, le raccord supérieur n’est pas sur le même plan. Pour corriger cela, j’ai utilisé un morceau de Evergreen taillé en coin (voir fig.). Ce n’est pas plus compliqué que ça et ça améliore le profil du fuseau moteur.
Les ailerons et la dérive, fournis en deux parties chacun, sont assemblés.
Les demi-ailes reçoivent les phares dont l’endos recevra un morceau de scotch alu pour simuler l’optique. On pourra alors coller les demi-ailes sans oublier d’installer les ailerons au préalable.
Les logements de feux de position sont légèrement agrandis à la lime et les feux sont refait à partir de morceau de grappe transparente.
On viendra alors coller la nacelle du moteur sur l’aile. Le raccord entre le bord de fuite de l’aile et la partie arrière de la nacelle nécessitera une petite séance de masticage et de ponçage.
Peinture :
Le schéma retenu ne comporte aucune difficultés majeures :
1) Le nez de l’appareil, la structure des verrières avant et arrière reçoivent une couche de « primer » gris. Ceci permet de confondre le putty utilisé lors de la mise en place de la verrière.
2) Les saumons d’aile recevront une couche de rouge Chrysler (Modelmaster). La dérive sera entièrement peinte; d’abord le blanc, puis le rouge et enfin le bleu (Humbrol).
3) Le dessus du fuselage reçoit une couche de blanc (Modelmaster).
4) Après protection de la partie blanche à l’aide de bande cache Electro-tape de 3M, le fuselage et les ailes seront entièrement peintes au noir mat (Modelmaster).
5) Après un bon séchage, les ailes et le fuselage recevront plusieurs couches de Future afin de préparer la pose des décals.
Pose des décals :
La boite Airfix ne comportant pas de déco pour les appareils français, j’ai donc utilisé en partie, la planche fournie dans la boite Italeri du A-26C. Ceux-ci sont très épais et la pose des cocardes sur les surfaces rivetées nécessitera l’emploi d’une quantité industrielle d’assouplissant…et de jurons québécois !
Une note pour dire que la taille des cocardes d’ailes de la planche Italeri me semble trop grande.
Par contre, leur épaisseur sera un avantage lors de la pose des bandes pointillées jaunes qui marquent les lignes de découpes pour les sauveteurs.
Pour l’immatriculation je me suis basé sur un dessin trouvé sur Internet et ai reproduit le numéro de série qui m’intéressait en utilisant la fonction dessin sur le document Word.
J’ai mis un rectangle noir en fond et imprimé le tout sur une feuille de décals a fond blanc. Lors de la première pose, je me suis rendu compte qu’une couche de blanc (peinture ou décal) était préalablement nécessaire.
Le Z sur la dérive est fait au pochoir (style Frisket) et les bavures sont retouchées au pinceau avec du noir mat.
Le weathering :
Comme mentionné plus haut, je voulais expérimenter un peu les couleurs sables sur le fond noir. Pour cela, j’ai utilisé du Desert Sand de Tamiya, copieusement dilué avec de l’alcool à 70. A l’aide d’un pinceau fin, j’ai repassé toutes les lignes de structure et certaines lignes de rivets. Ceci, afin d’obtenir le « pattern » observé sur la photo en en-tête. Après quelques minutes de séchage, les lignes sont « nettoyées » au chiffon doux, imbibé d’alcool. Ceci permet d’atténuer le contraste entre le noir et le sable.
Les quelques gravures en creux sont aussi traitées de la même façon.
Les nacelles des moteurs recevront un traitement à part car c’est la peinture de cette section qui, à mon avis, donne tout son charme au A-26. Les premières traînées d’échappement seront faites en gris clair, en faisant attention de respecter l’emplacement (théorique) des pipes d’échappement. Ensuite, ces traînées seront reprises en sable, avec une application moins diffuse. Enfin, la zone immédiatement en sortie des pipes et le départ de chaque traînées seront traites au Raw Umber.
Les éraillures sont faites avec du Silver de chez ModelMaster, et à l’aide d’un crayon-gel argenté. Celui-ci nécessitera une couche de Future car il a tendance à s’enlever (ou s’étaler) lors de la manipulation du modèle.
La dernière phase consiste a vaporiser un très léger voile de Desert Sand toujours très dilué, de façon à limiter la brillance du Future tout en donnant un aspect poussiéreux, typique de cette zone d’opération.

A ce stade on enlève les masques de peinture.
Montage final :
Une fois les trois principaux sous-ensembles peints, on procède au collage des ailes sur le fuselage et respectant le dièdre.

On installera les gouvernes de profondeur, la dérive, les roues, trappes de trains et de soute à bombe puis les antennes.
Les hélices seront installées après modification et peinture.
Conclusion :
Malgré un intérieur assez spartiate et des lignes de structures (et rivets) en relief, le modèle Airfix comporte quelques points positifs comme :
- les gouvernes séparées,
- une large panoplie d’armements,
- des formes assez justes.
- Un montage a la portée de tous
C’est une bonne base pour qui veut faire des expérimentations à moindre coût.
« Progresser en se faisant plaisir »… c’est ma devise.
