X-15 A-2

 

Informations :

Echelle :

1/48
Marque : Special hobby
Nombre de pièces : 94 dont 10 transparentes
Référence : SH48008
Type : Short Run plastique injecté et résine
Lignes de structures : en creux

Historique :

Le X-15 est un avion expérimental développé en coopération par la NASA (plutôt NACA à l'époque), l'armée de l'air US, la Navy et des industriels privés en 1954. Le but était de faire des études aérodynamiques en conditions extrêmes : vitesse hypersoniques, hautes températures, pressions extrêmes, stabilité lors de rentrée dans l'atmosphère... En fait, on se rapproche là plus d'une navette que d'un avion... Il y eu 3 X-15 de construits : le deuxième, accidenté en 1962 à l'atterrissage blessant le pilote John McKay, fut réparé et convertit en X-15 A-2. Celui-ci se différencie du X-15 par ses gros réservoirs. Le premier vol du X-15 eut lieu le 8 juin 1959, mais non propulsé par son réacteur.
Ce fut en Septembre 1959 qu'eut lieu le premier vol "propulsé" : contrairement à ce que l'on peut penser, ce ne fut pas le premier X-15, mais le X-15 A-2 qui le fit. Propulsé par un unique moteur - le Thiokol XLR99-RM-2 utilisant comme carburant de l'ammoniaque liquide enrichie d'oxygène liquide - et dépourvu de trains d'atterrissage, le X-15 A-2 est amené en altitude (13.275 mètres) par un B-52 puis il est libéré à la vitesse de 800 km/h. Alors, grâce à son moteur et ses réservoirs de grande capacité, il accélérait jusqu'à la vitesse de 7.275 km/h (Mach 6,2) et à une altitude de 107.970 mètres !! Ce record ne fut bien évidemment pas établit lors du premier vol, mais lors du vol 188 en Octobre 1967. Ensuite, peu avant l'atterrissage, les ailerons directionnels inférieures étaient éjectés pour permettre la sortie de 2 patins d'atterrissage à l'arrière. L'avant était munie d'un train classique à 2 roues.
Le X-15 A-2 fit son dernier vol en Octobre 1969 et finit sa vie dans un musée, tout comme le premier X-15 construit. Le troisième fut détruit en vol tuant son pilote, Michael Adams.


La maquette :

Comme dit dans le tableau du résumé, nous avons là affaire à du Short run. Deux grappes de plastique injecté gris regroupent 28 pièces permettant de réaliser le fuselage, les réservoirs, les ailes et ailerons. La gravure des pièce est très très légère... Il faudra poncer certaines pièces pour éliminer des défauts de moulage... et sûrement regraver. L'ensemble est néanmoins d'assez bonne qualité et les défauts ne sont pas trop nombreux : je note sur mon exemplaire quelques défauts de moulage sur 2 endroits du fuselage, et un plus embêtant sur une des pièces omposant la verrière. L'état de surface reste globalement correcte et ne devrait pas nécessiter de trop gros traitements. Comme je disais, c'est du short run : pas de numéro de pièce (il faut se reporter à la notice), pas non plus d'ergots de centrage ou d'encoche pour les différents éléments... Ouf, y'a quand même ce qu'il faut pour les ailes !
Coté résine : Special Hobby nous propose pas moins de 52 pièces ! Tout pour faire un cockpit ultra détaillé. Le chariot permettant de représenter l'avion au sol est en plusieurs pièces de résine. Les autres pièces sont des détails divers tels que le moteurs, roulette avant... La résine semble assez bien moulée. Par contre, des pièces très petites nécessiteront beaucoup de soin au moment de les détacher.
La verrière...au 1/48, les parties vitrées représentent 2 hublots ovales de 10 mm de long sur 3 de large.. Vous pouvez comme moi les chercher longtemps dans la boites... ils n'y sont pas, ou presque. Un plaque de plastique transparent de 2 cm sur 2 vous permet de les faire vous même : la notice est claire : "make from clear foil". Vous avez la matière, les dimensions, à vous de jouer !
La notice est claire mais aurait méritée d'être imprimée en plus grand : c'est du Short run, donc pas ou peu de repères sur le plastique, je pense qu'une notice plus précise faciliterait grandement le montage. Coté peinture et décals, on peut représenter ou bien l'appareil au 2 Novembre 1965, tout noir avec les réservoirs aluminium et orange, ou bien au 3 Octobre 1967, tout blanc avec les réservoirs blanc, aluminium et orange.
Les décals sont très bien imprimées, un plus surtout si on les pose sur du noir. Enfin, dans les petits plus, la boite dispose d'un jolie illustration (qui ne représente d'ailleurs pas une "décoration" de la boite) et surtout d'un petit photoscope très utile (mais rien de rien sur le cockpit !).

En résumé, une maquette qui ne va pas être simple à monter : injecté à préparer, pièces en résine à détacher, ajustage de la résine au plastique injecté, assemblage des éléments injectés sans repères et cerise sur le gâteau, faire soit même ses parties vitrées ! Ce qui peut sûrement aider, c'est les formes "simples" de l'appareil, puis la motivation d'obtenir une belle maquette d'un avion extraordinaire, qui sera franchement original dans une vitrine !


Montage :

Préparation du fuselage et des éléments en résine s'y intégrant :
Je commence par détacher les deux parties du fuselage afin de voir comment celui-ci s'assemble… pas très bien ! Rien de dramatique, je vous rassure. Les lignes de structures tombent relativement bien en face, et les joints ne sont pas si catastrophiques.
Ce qui m'angoisse le plus pour l'instant, c'est tout de même l'insert en résine figurant le poste de pilotage. Un essai à blanc indique qu'il faudra bien réduire l'épaisseur de la pièce et les cotés… En fait, en y regardant mieux, le problème vient surtout des cotés…
Attention : avant de commencer à travailler la résine, quelques précautions : le ponçage de la résine crée une poussière très fine et toxique ! Donc, le travail de la résine se fera le plus possible à l'extérieur (ou sur le bord d'une fenêtre) et en utilisant un masque de protection adéquate (à cartouche !).
Donc, pour réduire l'épaisseur de notre baignoire, rien de plus facile : une feuille de papier de verre gros grains (plus proche de 200 que du 1000 !) posée sur une surface bien plane sur laquelle on frotte la pièce. Ceci a l'avantage de réduire uniformément l'épaisseur. Il faudra aussi réduire les angles inférieurs sur la partie avant de la pièce (pour avoir une forme plus proche de l'arrondi de fuselage).
Une petite astuce pour les essais à blanc : la pièce ayant une fâcheuse tendance à glisser, je la fixe à l'aide de Patafix.

Une fois que la baignoire s'intègre bien et n'empêche donc pas la fermeture du fuselage, on s'attaque au puit en résine. Même travail, on réduit l'épaisseur en frottant la pièce sur le papier de verre. Ensuite, à l'aide d'une scie, on découpe en diagonale sur la partie avant de la pièce l'excédent de résine qui empêche le fuselage de bien se refermer, petit coup de papier de verre pour finir, essai à blanc, et c'est bon !
On continue avec la partie en résine représentant la tuyère : là, aucun travail à prévoir sur la pièce elle-même, car elle s'intègre sans gêner et il y un même un jour qu'il faudra faire disparaître entre la résine et le fuselage. Pour faire disparaître ce jour, j'ai utilisé une technique très personnelle… je mets sur un demi fuselage un bourrelet de mastic. Ensuite, je pose sur le mastic une fine feuille de plastique (découpée dans l'emballage des grappes par exemple) et ensuite je pose la pièce en place en résine dessus et ferme temporairement les 2 demis fuselage avec la tuyère en place. Le mastic va s'écraser et bien prendre la forme de la pièce et donc boucher les trous. L'intérêt de la feuille de plastique est de pouvoir immédiatement enlever la pièce en résine sans endommager le mastic. Ensuite, il suffit de laisser sécher une nuit et d'enlever le film de plastique. On fait pareil pour l'autre demi fuselage et le tour est joué !

On détachera la planche de bord en résine, ainsi que les deux éléments s'ajoutant au siège : pour ce faire, j'ai utilisé le cutter : plusieurs passages délicats avec une lame neuve suffisent à détacher ces pièces sans aucun problème ! Pour le siège, un coup de scie, puis un passage au papier de verre, et il est prêt.

Une fois ces opérations effectuées, on peut s'attaquer à la peinture de tous ces éléments, puisqu'ils sont prêts à être collés sans problème d'ajustage.
Le cockpit, le siège et les pièces s'y rattachant vont recevoir une couche de Gris mouette (Modelmaster 1740), l'équivalent du Humbrol 140. La planche de bord et les consoles latérales vont recevoir une couche de Humbrol 147 au pinceau. Ensuite, le siège reçoit au pinceau (j'ai utilisé du Humbrol 19) le rouge, comme indiqué sur la notice. En parlant de notice, celle-ci indique de rajouter 2 pièces en résine sur le siège… Mais la vue qu'elle donne n'est franchement pas clair… Par contre, regardez pour l'assemblage du siège les pages suivantes de la notice où l'on voit comment peindre le siège, on s'aperçoit que le positionnement des pièces est plus clair ! L'idéal est d'aller faire un tour sur le site : http://jpcolliat.free.fr , vous trouverez toutes les vues qu'il faut !
Notre cockpit est presque terminé : un petit brossage à sec gris clair, un vernis brillant acrylique (Klir au pinceau) et on peut faire le jus. J'ai utilisé du noir Model Master très dilué avec de l'essence F. On applique ce petit jus avec un pinceau dans tous les angles, et voilà un résultat satisfaisant. Pour les cadrans, il faudra répéter l'opération pour qu'ils soient complètement noirs. Ensuite, un coup de vernis satin Aeromaster à l'aérographe, une goutte de vernis brillant dans les cadrans et voilà le cockpit terminé !
On continue sur le fuselage avec un petit coup de cutter sur les défauts de moulage, pour enlever le gros, on fini au papier de verre (1000 à l'eau qu'on trouve au rayon carrosserie). Ensuite, on présente une dernière fois le puit de train et la baignoire fixés avec de la patafix dans le fuselage, on ferme sans coller (du calme voyons !), tout est en place, rien ne coince ?
Vraiment ? Alors si tout va bien, on peut coller à la cyano (super glue en gel) le puit de train. Sans le peindre ? Non, on verra ça plus tard…
Mon premier collage n'a pas bien pris… J'ai passé un coup d'alcool à brûler sur le bord de la pièce en résine à coller ainsi que sur la partie en plastique du fuselage pour bien nettoyer et là, ça colle franchement mieux ! Donc, pensez à dégraisser les pièces en résine.
On fait pareil pour la baignoire…
La tuyère étant toute prête aussi, on peut la coller.
Voilà, tout les éléments en résine étant bien en place, on vérifie une dernière fois que le fuselage ferme sans problème et ensuite on peut y aller : un filet de colle tout le long, et hop, on laisse bien sécher.
Une fois bien sec, on commence par enlever au cutter les excédents de colle, puis on peut attaquer une première séance de ponçage, masticage. Le mastic sera surtout utile.. très utile sur l'avant du fuselage, de la pointe jusqu'à l'arrière du cockpit. Ensuite, en reprendra les quelques lignes de structures qui ont disparues suite à ce traitement.
Voilà donc une première étape terminée ! Aucune difficulté majeureà ce niveau, les pions de centrage n'ont très franchement pas manqués ! Alors, on continue…

Les ailes :
Là, Special hobby nous fournit seulement 2 pièces pour les 2 ailes. Donc, aucun travail d'assemblage. Ce choix est sûrement lié au besoin d'obtenir une aile très fine. On constate que pour les ailes, il y a un ergot à mettre dans un trou sur le fuselage, très sympa de leur part ! Bon, faudra juste prévoir ou bien d'affiner l'ergot, ou bien d'agrandir le trou car ça ne rentre pas terrible, enfin, pour être franc... pas du tout ! Pour ma part, j'ai fait un peu les 2. Là, il faudra y aller doucement, au risque de se retrouver avec un ergot qui ne sert plus à grand chose s'il y a trop de jeu !
Un petit coup de cutter et papier de verre sur le champs de l'aile pour éliminer les imperfections de moulage et on peut se préparer à l'installation définitive. On vérifie 2 ou 3 fois avant de mettre la colle, tout va bien ? Alors collons ! Au fait, on ne colle pas l'arrière de l'aile, car il y a des parties mobiles (donc non solidaires du fuselage.. non non.. je ne me suis pas fait avoir cette fois-ci !). Pour la position de l'aile, n'oubliez pas de bien préparer une cale, pour que l'aile reste bien en place pendant le séchage. Ensuite, séance masticage et ponçage des raccords. De nouveau, attention de ne pas déborder sur la partie mobile de l'aile…

Les dérives :
Là, les pièces permettant de monter la dérive nous rappellent qu'il s'agit bien de short run. C'est au niveau montage la partie la plus délicate (mais pas insurmontable) du kit.
Commençons par la dérive du haut. Elle est composée de 2 pièces (les cotés), plus une pièce pour le dessus et une autre pièce pour la partie arrière. Première étape, les 2 cotés. On remarquera qu'il faudra beaucoup affiner la partie avant, afin d'avoir un bord d'attaque plus tranchant (et non pas une fissure d'attaque de 2 mm de large !). Pour cela, il suffit de frotter l'avant de la pièce sur du papier de verre. On fait pareil alternativement pour les 2 pièces et on n'hésite pas à les présenter ! Quand c'est bon, on peu passer au collage. Il faudra bien veiller à ce que les 2 pièces soient bien alignées, sinon votre dérive une fois sur le fuselage va être un peu tordue ! Ne vous inquiétez pas trop de l'angle formé (on n'est pas à quelques degrés près… enfin, sans abuser quand même…. Si c'est plus proche des 90° que de 25… là, y'a quand même un malaise !), car c'est la pièce du dessus qui va le définir. Une fois les pièces bien sèchent, on va préparer celle du dessus. On l'ajustera de façon à ce que la partie arrière en résine rentre sans problème et sans jour. Une fois ajusté, on colle le dessus et enfin, on collera la partie arrière.
Ouf ! Maintenant que notre dérive a pris forme, il va falloir la coller sur le fuselage.
Là, c'est franchement galère… mais j'y suis arrivé, alors vous aussi y arriverez !
Le partie du fuselage où doit se poser la dérive n'est pas plate mais arrondi. Jusque là, normal. Le champs des pièces de la dérive (cotés) qui doivent être en contact avec le fuselage sont biseautés … cool me direz vous ? Ben non, pas cool pour la simple raison qu'elles sont biseautés dans le mauvais sens. Le pourquoi ? Peut-être pour avoir de la matière pour l'ajustement (évitant ainsi de raccourcir trop la dérive en voulant l'ajuster) ? Donc, premier travail, présenter la dérive et regarder où il faut enlever de la matière et biseauter les pièces pour que ça jointe mieux (oui, première étape, ce sera " mieux ", ensuite ce sera " bien " !). Donc, selon la quantité de matière à supprimer, on peut attaquer soit au cutter (gros travaux), soit au papier de verre (petits travaux) et éventuellement au rabot (là, c'est que vous avez monter les pièces de la dérive comme des cochons !!). Attention : il faut bien ajuster des 2 cotés de façon à ce qu'une fois posée, la dérive soit bien droite ! Sérieusement, le gros du travail, c'est cet ajustement. C'est un peu long, mais pas insurmontable du tout.
Ensuite, une fois ajuster… c'est bon, hein ? certain ? Bon, on colle !
Allez, la suite… une autre dérive ! Ben oui, on en a bien bavé avec la première… mais c'est que sur le X-15, y'en a 2 ! Pour le dessous, même punition. Allez, bonne nouvelle quand même : le travail est facilité si vous voulez représenter l'avion au sol. La dérive est alors sacrément raccourcie ! Il faudra par contre ajouter quelques pièces en résine dans la dérive inférieure. Là, le photoscope de la boite aide beaucoup, car la notice n'est franchement pas claire !

Bon, les ailes et les dérives sont en place ? Alors passons aux gouvernes de profondeur…
Cette fois-ci pas d'ergots de centrage. Plus compliqué que les ailes ? Finalement non, même si au premier abord, j'étais plutôt inquiet ! On commence par rendre le champ de la pièce plus propre, en le frottant sur du papier de verre. Attention de bien conserver l'angle.
Ensuite, on cale le X-15 bien droit sur la table. Ensuite, on prépare une petite cale, qui tiendra l'extrémité de la gouverne, afin que pendant le séchage, elle conserve bien l'angle de 20°. Bon, ils disent 20°, mais j'avoue (oh scandale ) que je n'ai pas mesuré ! Il suffit de regarder l'avion de derrière avec un plan ou une photo à coté, et croyez moi, c'est largement suffisant. Donc, une fois la maquette calée, la gouverne prête et essayée, la cale prête, on peut coller. Pour la position de la gouverne, il vient au ras de la sur-épaisseur du fuselage, pour le reste, fiez vous aux lignes de structures et au plan.

Voilà. Il commence a avoir fière allure ce X-15 ? Ce serait peut-être encore mieux avec la verrière.
Allons-y, c'est parti pour la verrière. La verrière est composé de 2 pièces en plastique gris sur lesquelles sont creusés les 2 emplacements des hublots. Avant de coller les 2 pièces, mieux vaut commencer par la confection des hublots. Special Hobby fournit dans son kit une plaque transparente de 2 cm sur 2cm (enfin, en gros car je n'ai pas mesuré !) qu'il faudra découper selon la forme du hublot (un plan est donné avec les côtes). Bon, j'ai essayé une fois pour rire… J'ai bien rit… jaune.
Après un second essai, je me suis lassé. Alors, j'ai fait l'acquisition de plastique transparent pour thermo-former les verrières. J'en ai découpé un petit bout (2cm sur 3 à peu près). En parallèle, j'ai collé grâce à du scotch une plaque de plastique (carte plastique par exemple) sur l'extérieur de la verrière pour boucher bien à plat le hublot. Ensuite, j'ai chauffé le plastique à thermo-former au dessus d'une bougie… trop chauffé…. Et puis je l'ai jeté ! Bon, c'est la première fois que je m'essaie à cette technique. Allez, on recommence. On découpe, on chauffe (pas trop quand même) et quand il devient souple, on le plaque contre le hublot par l'intérieur avec son gros pouce. Attention, c'est chaud, alors entre le pouce et le plastique, on met une épaisseur supplémentaire genre essuie tout ou chiffon. Et là, on obtient une jolie forme de hublot… enfin, la forme oui, mais la texture n'est pas très limpide… Vous avez compris pourquoi ? Alors on ne rigole pas ! Je disais la forme est très bien, beau contour et tout, mais j'ai une jolie trame de tissus sur la partie transparente ! Ben oui, c'est que c'est vachement précis le thermo-formé ! Donc, on recommence, on découpe, on chauffe, on positionne vite par l'intérieur, on appui avec son gros pouce en ayant pris soin de mettre un chiffon pas trop épais et une feuille de plastique assez épaisse pour ne pas avoir la trame du tissus sur la pièce, mais pas trop épaisse pour que l'on puisse bien donner la forme ! Et là… ben c'est réussi ! Un joli hublot qu'il n'y aura plus qu'à découper !

On fait cela une deuxième fois, et voilà nos hublots faits ! Si vous suivez mes conseils, vous devriez y arriver du premier coup.
On réserve les hublots pour la fin du montage (et peinture) et on attaque les 2 pièces non transparentes. On regarde un peu comment ça s'assemble et à blanc on positionne pour voir. Un peu de ponçage et d'ajustement et on peu les coller ensemble. Ensuite, parce que ce n'est pas fini, on se rend compte qu'il faut amincir la pièce par l'intérieur, car elle bute sur la planche de bord et la casquette, ce qui fait que notre pilote va devoir voler la verrière à demi ouverte… déjà, à 200 km/h, avec 10 centimètres de prise au vent, je suis pas sur qu'elle tienne longtemps, alors à Mach 5…
Donc, il faut amincir par l'intérieur, mais comme ce n'est pas suffisant, il va falloir retravailler la partie avant extérieure de la verrière pour avoir un joint correct avec le reste du fuselage. Si vous comptez laisser la verrière ouverte, ben vous vous épargnerez là bien du travail !
Enfin, on ajoutera les pièces en résine sous le fuselage figurant les patins. Là, aucun problème particulier. Reste ensuite les divers pitots, que l'on gardera de coté pour les coller après la peinture.

La peinture :
Ca y est : notre X-15 a enfin tout les éléments et est prêt pour recevoir la peinture.
Là, il faut avant choisir la décoration. Pour ma part, il sera noir et aura les marquages donnés dans la notice.
C'est maintenant une autre partie délicate, car quand on regarde les photos couleur du X-15, il est sombre, mais noir, pas vraiment ! On remarquera des nuances de bleu et un peu métallique. La difficulté est de retrouver cet aspect.
Pour ma part, j'ai procédé comme suis : une première couche uniforme de noir pneu Gunze (H77). Ensuite, j'ai repris certains panneaux, délimités à la bande cache, avec du burnt metal de modelmaster. J'en enlevé la bande cache, et pulvérisé de ci delà du burnt metal, sur certaines zones.
Une fois cette première opération faite, il faut atténuer les différences de teintes ; rien de plus facile : un voile de noir pneu fera très bien l'affaire ! Voilà déjà notre X-15 plus réaliste ! Reste encore à rendre l'aspect légèrement bleuté. Là, rien de compliqué, du noir pneu (et oui, encore), bien dilué auquel on ajoute du bleu (foncé). Pareil, un léger voile, et ça y est !

Les décals :
La pose des décals sera encore une phase délicate… tout du moins pour moi. Habitué aux décals Tamiya (beurk diront certains) et Hasegawa, je suis surpris par la finesse de celles proposées par Special Hobby ! Là, inutile de les laisser dans l'eau plusieurs minutes, au risque de voir une décal enroulée en train de flotter sans son support !
La méthode : vous la trempez dans l'eau et l'enlevez tout de suite. Là, vous la posez sur un chiffon, laissez reposer un petit peu et hop, vous pouvez poser !
Assouplissant ? Ici, inutile d'en mettre avant, je déconseillerai même, les décals étant déjà très fines et fragiles. Par contre, une fois la décal en place, vous pouvez, ça aide quand même un petit peu. Une fois ces recommandations appliquées, aucune difficultés, si ce n'est la notice : il est extrêmement difficile de s'y retrouver et de placer précisément les décals : bonne documentation obligatoire !

Les réservoirs :
Cette fois, les choses ne sont pas trop compliquées. Il suffit de coller les deux parties de chaque réservoir. Prévoyez une bonne séance de masticage et de ponçage, car malgré la forme simple des réservoirs, l'assemblage est loin d'être parfait. Ensuite, vous positionnez les pièces en résine comme indiqué sur la notice... pas beaucoup de repères pour mettre en places ces pièces.
La dernière étape consistera à peindre les réservoirs. Là encore, rien de compliqué, mais la notice n'est pas claire du tout. Il faut se débrouiller avec les différentes vues de la notice pour trouver à quoi ressemble le schéma de peinture.. un peu comme dans les tests de QI... vous avez des vues, trouvez celle qui manque par déduction ! C'est franchement sans intérêt et pas amusant du tout. La documentation aidera un peu à ce niveau. Pour les peintures, j'ai utilisé du blanc Gunze H1 et pour le orange, le FS12194 International Orange de Modelmaster. Ensuite, une couche de vernis... laissez bien sécher avant... dans la précipitation, mon orange trop frais s'est craquelé sous l'effet du vernis... Une légère patine avec du pastel, quelques éraillures.. très peu.. juste pour masquer certains défauts. J'aurais tendance à dire que dans ce cas, il aurait même fallu que je m'abstienne d'en faire : je pense qu'étant donné le contenu des réservoirs et les contraintes thermiques et mécaniques aux quelles ils sont soumis, les réservoirs doivent être dans un état impeccable.

Voilà, il ne reste plus qu'à coller les réservoirs et les quelques petits éléments restant mis de cotés, le train, les trappes et voilà le X-15 terminé !

Le chariot :
Le chariot est uniquement constitué de pièces en résines. L'assemblage n'est pas trop complexe, mais pour les habitués de la carte plastique, de nombreux éléments auraient mérité d'être refait, car les pièces en résine ne sont pas vraiment à ce niveau un modèle de finesse.
Une fois le chariot assemblé, une couche de peinture gunze H4, quelques détails au pinceau et le voilà prêt. Il faudra prévoir des petites cales en bois, comme vu au dos de la boite, sur le photoscope, car le chariot ne tient pas seul dans une position très naturelle. Des bouts d'alumettes feront l'affaire !

Pour conclure, rappelons que cette maquette est du Short Run, mais soyons franc, du gentil Short Run. Rien d'insurmontable. Le seul point vraiment délicat poussant à jurer est la dérive... enfin, les dérives ! Sinon, avec de la minutie, sans précipitation, et surtout en essayant plusieurs fois les assemblages avant de coller, on y arrive ! La preuve, j'y suis arrivé ! Je n'ai certes pas réalisé la maquette parfaite, mais par rapport aux photos, je vous laisse juger.
Alors, vous aussi, essayez vous au gentil Short Run ! En espérant que cet article -ce gros article, je sais ! - vous guide au mieux !

Les peintures :

Cockpit : Humbrol H147 et Modelmaster 1740
Fuselage : Gunze H77 (noir pneu).
Puits de trains, tuyère : Modelmaster Metalizer Aluminium
Réservoirs : Blanc Gunze H1 et Orange Modelmaster 2022 (FS12197)
Chariot : Gunze jaune H4.

Documentation :

Réplic N° 128
Web : http://jpcolliat.free.fr