Un avion que je connaissais à peine, jusqu’à une visite à Duxford et son musée qui expose le XR222. L’histoire de cet appareil se résume au vol d’un prototype, XR219, concrétisant l’aboutissement d’une étude prometteuse suivi de l’abandon soudain du projet, alors que d’autres prototypes étaient à des stades de fabrications plus ou moins avancés.
Si nos voisins britannique sont très conservateurs du passé aéronautique, étrangement seuls 2 appareils ont échappés au ferraillage : le XR220 exposé à Cosford RAF Museum, appareil complet et le XR222 exposé à Duxford RAF Museum qui était encore en cours d’assemblage. Tout le reste, y compris le XR219 qui est le seul exemplaire à avoir volé, a été détruit.
Le XR219, ainsi que le XR221 complètement assemblé et le XR223 partiellement assemblé ont servis de cible au sol pour de l’armement.
Coté historique, vous trouverez plein d’informations sur l’excellent site https://www.thunder-and-lightnings.co.uk/

La maquette Airfix se présente dans un plastique blanc, épais et avec une gravure un peu lourde… et c’est très gros appareil !

La bête a intéressé beaucoup de fabricants : Pavla à sorti cockpit et puits de trains (un bloc de résine ultra détaillé et énorme !), Quick Boost des prises d’air, Master le pitot, CMK tuyères, puits de trains, baie d’électronique, MasterCaster des roues… bref, l’embarras du choix !
Pour ma part, j’ai prévu le remplacement du cockpit, un pitot en métal Master et les prises d’air Quick Boost, tellement plus fines que l’original.


Je passe sur les grappes, cette maquette du TSR.2 ayant fait l’objet de nombreuses analyses. Coté documentation, vous trouverez ici même dans la rubrique « Photoscope » de quoi travailler sur votre TSR.2. Le site évoqué plus haut comporte aussi pas mal de photos de détails.
Coté documentation papier, je me suis appuyé sur le Fana de l’Aviation 421, le 424, le Wings of Fame volume 4, le Sam Publications consacré au TSR.2 et le numéro 96 de l’encyclopédie de l’aviation.



Le montage commence par le cockpit Pavla. Il s’insère sans gros problème dans le fuselage. Le niveau de détail est appréciable et conforme aux quelques photos de l’intérieur. J’ai utilisé du Gunze H331.


A l’étape 7 de la notice de montage, il faut choisir si l’on utilise la pièce 4F et 5F au niveau de l’entrée d’air. Dans mon cas, désirant représenté le XR219, cette pièce n’existe pas. Ces deux petits bossages vitrées spécifiques au XR220, second prototype, étaient prévus pour abriter 2 caméras pour vérifier les séparations des charges…
Donc, malheureusement ça laisse un joli trou qui aurait pris pas mal de temps à boucher au mastic (qui se serait rétracté) : donc, un coup de carte plastique, et finition au mastic.

Les étapes suivantes se déroulent sans problème particulier. A noter qu’il y a un travail de peinture assez conséquent sur les ailerons et je déconseille de les monter avant peinture… la notice les indique blanc, ce qui est une erreur.
Fermeture du fuselage sans problème !


Petite « alerte » sur l’étape 24 et 25 : je préfère toujours mettre en place les trains à la fin de la réalisation d’un kit, après peinture et vieillissement, de peur de les endommager. Sauf qu’ici, si vous mettez le pièce 27B en place sans avoir mis les trains, vous allez passer un moment plutôt désagréable pour finaliser car… ça ne passe plus ! Enfin, j’ai quand même réussit en enlevant de la matière et tordant dangereusement le plastique… Donc, je vous conseille vivement de respecter la notice pour cette étape !
Le reste de l’assemblage est d’une facilité déconcertante et plutôt bien pensé.
C’est au moment de la peinture que les choses vont un peu se gâter… Déjà, le blanc, n’est pas ce qu’il y a de plus évident : j’ai commencé pour une sous couche One Shot blanc de Mig Ammo, permettant de faire disparaitre le gris du mastic et d’avoir une surface homogène tant en matière que teinte.
Ensuite, du blanc brillant Tamiya (X-2) en suivant le schéma de la notice. Les parties arrières seront traitées à l’Alclad. Mais il reste quelques points important sur lesquels la notice fait l’impasse : les ailerons et les verrières. Là, si pour les verrières, les photos de l’appareil sont sans équivoque, les ailerons, c’est moins évident de voir exactement comment c’est fichu, voici mon interprétation.


Donc, après la peinture, un vernis brillant (Gunze H030) et pose des décals. Clairement, j’suis pas fan des décals proposées par Airfix : épaisse, aspect mat granuleux. Mais elles se posent relativement bien mais restent rigides et un peu cassantes. MicroSol indispensable. Les « Walk Way » sont un bonheur….

Comme vous pouvez le voir, j’ai réservé pour la fin le bloc des moteurs ainsi que les parties « mobiles ». Ca facilite le travail.
Coté patine, c’est un prototype, qui a peu volé maison voit sur les photos que le blanc est bien sali par endroit. J’ai fait le choix de rester très soft avec un jus gris clair pour marquer les lignes, rien de plus.
Une fois terminé, voici le résultat :


C’est une maquette imposante, qui se monte très facilement. Le niveau de détails, pour ce qui est vraiment visible est satisfaisant. La gravure un peu lourde, si pas trop mise en évidence par un jus trop sombre, et vu la taille de la bête, ne me choque pas. Le seul point qui aurait mérité plus d’attention, l’avant du pare brise. J’ai passé pas mal de temps à limiter le défaut, mais une fois terminé, je regrette de ne pas avoir fait mieux.
Le cockpit Pavla, vraiment très joli, n’a d’intérêt que verrières ouvertes. Les sièges en résine sont par contre bien utiles, verrières fermées ou ouvertes.