Ce post pour partager avec vous la première concrétisation de ma reprise de la maquette, près de 30 ans après avoir cessé l'activité à l'adolescence.
En tout premier lieu, j'en appelle à votre indulgence ! En effet j'ai souhaité sur un coup de tête reprendre l'activité en achetant un kit, quelques peintures et outillage qui m'ont semblé nécessaires pour la reprise, en reprenant une partie des éléments utilisés depuis des années pour la peinture de figurines (un peu de mastic, un aérographe, des peintures acryliques et des huiles...). Mon objectif était de retrouver les émotions d'antan, tout en m'imprégnant au fil de l'eau de l'évolution (vaste) des techniques et matériels de maquettisme. Indulgence donc sur ma nécessité d'apprendre et réapprendre, et indulgence sur ma démarche actuelle, qui est de monter un kit 100% "sorti de boîte". A ce jour, je n'ai en effet ni le temps, ni l'expertise que beaucoup d'entre vous possèdent, pour détecter d'éventuelles approximations, erreurs techniques ou historiques, commises par le fabriquant. Et encore moins les compétences pour aborder des modifications en conséquence.
Ceci étant posé, voici donc un très beau kit de chez ZVEZDA que j'ai monté avec énormément de plaisir, et sans difficultés particulières. Je suis en quête de côtoyer l'esthétisme de chasseurs modernes, et le MIG-29 est à mon sens une des plus belles courbures de notre aviation moderne.
Quelques déconvenues à proprement parler et quelques éléments de retour d'expérience qui me serviront pour la suite :
- Une verrière légèrement trop large, que j'ai malgré tout collée sans réfléchir avant de me rendre compte de la possibilité de la poncer, ce qui a été fait après collage, avec une praticité et une efficacité... plus que limitée (mais un résultat acceptable). De plus, les deux pièces de raccord prévues pour une position fermée sont assez mal dimensionnées et constituent une mauvaise continuité entre verrière et fuselage, malgré un masticage dont je ne suis pas spécialiste,
- Les retouches au pinceau de peinture TAMIYA sont manifestement à proscrire, c'est bien dommage pour les retouches nécessaires après aérographe, néanmoins les étapes de vernissage et vieillissement ultérieurs ont tendance à atténuer ce genre de petits défauts,
- En parlant d'aérographe, la découverte de la gamme TAMIYA m'a permis de franchir une marche dans la maîtrise de l'outil (je partais d'assez bas...), à tel point que je me suis appliqué à éclaircir chaque petit panneau un à un pour la patine et le relief. Or le vernis brillant appliqué avant décals a totalement aplati les contrastes qui me semblaient initialement trop marqués ! Dommage, je n'hésiterai pas à accentuer la prochaine fois,
- Le schéma de couleur me semble trop éloigné de la réalité, m'apprenant qu'il ne faut pas suivre aveuglément les recommandations du fabriquant... A noter également des incohérences dans les schémas de couleur proposés dans la notice, et des étoiles russes surdimensionnées ! J'avale les couleuvres,
- J'ai pataugé pour les tuyères, sur une base TAMIYA métallique, travaillée avec divers jus huileux ou acryliques, sans atteindre le résultat escompté (les reflets bleus métalliques si caractéristiques). Je lorgne sur des crayons dont j'ai aperçu l'utilisation, dans un article du forum consacré à un magnifique MIG Allemand.
- Je me réconcilie avec l'aérographe ! Après plusieurs années à patauger sur la base de Prince August (gamme AIR ou standard dilué), je m'étais résolu à me considérer comme mauvais au maniement de l'outil. La peinture pour maquette a totalement bouleversé ma pratique, plus de bouchage, plus de bullage, un rendu uniforme, un nettoyage facilité... je suis très heureux de cette évolution,
- Je découvre le perfect putty et sa facilité d'utilisation,
- Je découvre la colle ultra liquide et crains de devenir accros à son odeur enivrante,
- J'adore le camo de ce zinc ! Mais à l'achat je n'avais absolument pas anticipé la méthode de peinture. Après avoir tenté pendant 30 minutes de reproduire les formes au scotch masquant, j'ai eu l'illumination : délimitation des formes à l'aide de bandelettes masquantes et mise en place de pâte masquante d'une bande à l'autre... Un moment de stress au retrait de l'ensemble, puis l'immense bonheur de voir le trio de couleurs apposé sur le fuselage : peut être le moment le plus enthousiasmant du montage !
- J'ai expérimenté la mise en valeur des lignes de fuselage aux huiles diluée à l'essence de pétrole. Sur la base d'une peinture assez peu vernie, l'essuyage a laissé un film coloré principalement visible sur la teinte la plus claire : effet intéressant en terme de patine, mais qui creuse encore l'écart avec la teinte réellement observée pour ce MIG. J'envisage de tester la méthode sur un vernis plus franc et une peinture diluée à l'essence F peut être plus fluide et plus volatile ? A voir
Bon, beaucoup de sujets qui pourraient être débattus, mais je mets fin au blabla qui doit laisser place à quelques photos approximatives, prises dans une boîte à photo en taille "figurines", désormais trop petite pour la maquette, même en 72ème !
Au plaisir de vous lire