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Soyons honnête, le moteur ce n'est pas Boeing qui l'a fait, ne chargeons pas trop la barque.FAUCARD a écrit : sam. 20 janv. 2024 18:38 Boeing tout feu tout flamme, décidément quand ça veut pas : ça veut pas
https://www.air-journal.fr/2024-01-20-v ... 53589.html
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On voit la photo sur ce site:FAUCARD a écrit : lun. 26 févr. 2024 16:03 La série d'incidents continue chez Boeing:
https://www.msn.com/fr-fr/voyage/actual ... 9820&ei=18
L’accident d’Alaska Airlines, dont un avion a perdu une porte en vol, est celui de trop pour le constructeur aéronautique. Le géant américain est à terre, et la confiance disparaît chez ses clients. Récit d’une destruction industrielle méthodique.
« Boeing est un cas caricatural. La rage de l’optimisation financière a conduit le groupe à adopter une vision court-termiste dans tous les domaines, à chasser les coûts partout dans la production, la conception », analyse ce connaisseur du secteur. Pour lui, le problème de Boeing se résume en une phrase : « la perte de culture technique à tous les niveaux », des bureaux d’études aux lignes d’assemblage.
« C’est le résultat de trente ans de politique où l’on a considéré que les ingénieurs coûtaient trop cher. C’est toute l’école de Jack Welch [ancien PDG de General Electric (GE) – ndlr]. On peut constater aujourd’hui ce qu’il reste de son groupe », poursuit un ancien haut responsable d’Airbus.
La référence à Jack Welch n’est pas fortuite. Considéré comme un gourou par le monde patronal et Wall Street, l’ancien patron de GE a été dès les années 1980 le porte-parole des théories néolibérales et de leur « révolution managériale », propulsant la valeur pour l’actionnaire en vertu cardinale. Très grand fournisseur de Boeing, dont les avions sont équipés de moteurs GE, Jack Welch a exercé une influence déterminante sur la conduite du groupe aéronautique.
Sous l’emprise de Jack Welch
Les observateurs – et désormais les historiens – s’accordent sur le moment où tout changea chez Boeing : le rachat de McDonnell Douglas par Boeing en 1997 marque le tournant du groupe aéronautique. L’acquisition de ce concurrent présent à la fois dans l’aviation civile et militaire était lourde, d’autant que McDonnell Douglas n’était pas au mieux de sa forme. Pourtant, sur la recommandation de Jack Welch, c’est le président de McDonnell Douglas, Harry Stonecipher, qui fut choisi pour prendre la direction du nouvel ensemble. Plus tard, le dirigeant se vantera « d’avoir acheté Boeing avec l’argent de Boeing ».
Intime du patron de GE, Harry Stonecipher s’empresse, dès son arrivée au siège de Seattle, de mettre en pratique les grands préceptes de Jack Welch : la valeur pour l’actionnaire et aussi pour les dirigeants – le patron de GE a été le premier, dans les années 1990, à toucher une dizaine de millions de dollars par an, sans parler des stock-options qu’il popularisera dans le monde patronal et financier, les dividendes astronomiques et les rachats d’actions.
Cela se conjugue avec des délocalisations, un éclatement des chaînes d’approvisionnement et de production, une recherche d’économies à tous les niveaux ; et ce que le quotidien américain Seattle Times a appelé « une révolution culturelle ».
Dans une enquête très fouillée publiée en 2019 par The New Republic, la journaliste Maureen Tkacik décrit ainsi le processus : « La transformation culturelle de Stonecipher s’est concentrée sur le dénigrement et la marginalisation des ingénieurs en tant que classe et des avions en tant que business. »
Boeing : après le grave incident d’Alaska Airlines, un rapport accable les processus de fabrication
Des enquêtes menées par la Federal Aviation Administration (FAA) dans la foulée de l’incident d’Alaska Airlines du 5 janvier révèlent de nombreuses défaillances de l’avionneur et de son fournisseur Spirit AeroSystems.
