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Voilà un post qui remonte du fond de la cave... janvier 2022 déjà!
Le sujet n'était pas épuisé puisque j'ai encore en projet les HV120 et V4. Le Hv 120 étant déjà bien avancé et ne manquant qu'une bonne dose de motivation de ma part. Je viens de le ressortir de sa boite et j'espère en venir à bout cette fois.
Le printemps et l'été sont derrière, où j'ai passé plus de temps sur le VTT qu'à l'atelier maquette. L'automne est là, les travaux d'extérieur demandent moins de temps. Les expos de maquette avec les copains font remonter la motivation... C'est le temps de s'y remettre.
Donc, Le Bernard HV 120 revient sur l'établi
J'en étais là:
Les ailes achevées. L'arrière fuselage achevé. Reste le capot moteur à affiner et détailler, avec des ouies un peu complexes à faire. Et l'hélice. Pas énormément de travail, mais minutieux, et dont je suis pas encore certain de la meilleure manière de procéder.
Et par ailleurs, j'ai récupéré de façon plutôt imprévue un autre Bernard:
Bernard HV 220. maquette AMT France en impression 3d.
L'avion n'était pas particulièrement à mon programme. C'est bien un hydravion Bernard de la coupe Schneider, mais un avion complètement différent de ceux que j'ai fait jusqu'à maintenant. Tout métal, conçu pour courir à l'édition 1931. Le moteur devait être un Lorraine Radium, conçu pour cette course et qui restait à créer, devant fournir 2200 ch.
Le moteur ne dépassa jamais le banc d'essai, incapable de tenir des hauts régimes prévus et de fournir la puissance demandée. Malgré toutes les modifications mécaniques ce fut un échec. On comprit bien plus tard que la solution était dans le carburant à haut indice d'octane. C'est un domaine mal maitrisé par les Français à l'époque. Les anglais pour le Supermarine S6B par exemple utilisaient des carburants où il n'y avait quasiment que du benzol, et pas d'essence. Idem chez les Américains sur leurs Curtiss.
Les italiens avaient les mêmes problèmes et n'ont vraiment pu faire fonctionner leur Macchi M72 pour battre le record du monde en 1934 qu'avec l'aide d'un spécialiste carburant anglais qui les a guidé vers les carburants à haut indice d'octane.
Donc, sans moteur... compliqué de faire voler l'avion. Bernard n'en reçut même jamais le moindre exemplaire. L'avion fut assemblé, capot moteur et casserole d'hélice en place... mais rien dans le capot. Ce sont les seules photos existantes de l'avion:
Pour compléter l'histoire, il était commandé en parallèle par le gouvernement français un moteur équiivalent chez Renault, le 12 NCR , 2000ch théoriques aussi, et qui ne donna rien non plus!
Le Bernard HV 320 prévu pour recevoir ce moteur ne fut même pas assemblé. On ne connait qu'une photo du fuselage, ailes et flotteurs stockés dans un coin des ateliers Bernard
On retrouva le même problème avec le Nieuport 651, qui lui reçut tout de même un moteur Raduim, mais inutilisable, et le Dewoitine HD 411 qui reçut finalement un Hispano 18R de 1600ch seulement.
Donc la maquette... la réputation de la marque était arrivée jusqu'à moi avant de recevoir le colis. J'avais même prévu de ne pas l'acheter initialement. Jusqu'à je l'achète par des moyens détournés... Je savais donc à quoi m'attendre.
La maquette est faite à partir d'"un modèle 3d de gaming ancien, sans aucun détail de surface, et avec une impression basique.
Au dégrappage, je réalise que la résine est très dure et cassante. J'ai abimé les bords d'attaque de l'aile en coupant les carottes d'accroche.
Les détails de surface :
[url=https://flic.kr/p/2qotPBF]
Il y a pas à réfléchir longtemps. Aucun détail de surface et des strates géologiques... Il y a qu'à jouer de l'apprêt et de la cale à poncer pour retrouver un état de surface voulu, puis refaire les détails de surface.
Pour les petites pièces: gouvernes, dont les ailerons complètement cintrés. L'arète supérieure devrait être rectiligne
et les pièces du cockpit, hélice et gabarit pour le pare brise
pour les pièces de cockpit c'est fin. L'hélice sera à revoir, puisqu'elle n'a de toutes façons jamais existé, si ce n'est pour un montage factice.
Du coup, je sors l'aérographe pour une couche générale de blanc sur mes trois montages en cours. Les bernard HV120, 220 et le Nieuport Sesquiplan
Pour le Nieuport c'est histoire d'avoir une vision propre de la chose, avec des pétouilles et gros défauts de forme à reprendre. Sur le HV 120, c'est pour valider les ailes et arrière fuselage, et voir où j'en suis sur l'avant. Sur le HV 220, c'est pour bien voir mon malheur
Mais ça va, c'est pas si pire...
Bref, de quoi m'amuser un peu ces prochains mois.
Mon objectif reste toujours de donner la priorité au 120. Mais c'est du travail minutieux, qui demande des temps calmes. Il est bien possible que le 220 avance plus vite vu le travail de ponçage à venir...