Un Mosquito NF.XV… Voilà une conversion que je ne pensais pas voir atterrir sur mon établi il y a encore deux mois de ça, pour la simple raison que la seule maquette dont je disposais comme base était l’ancien moule Airfix (celui sorti en 1972, qui permettait à l’époque de réaliser soit un NF.II, soit un FB.VI, soit un FB.XVIII). Mon projet initial consistait à greffer sur ce kit Airfix des nacelles-moteurs Merlin 72/73 en résine (Hi-Tech), un cockpit en résine (Hi-Tech également) ainsi qu’un kit de conversion pour NF.XV (Paragon), lui aussi en résine et complété d’une verrière en rhodoïd.
Et voilà qu’Airfix sort il y a deux ans un B.XVI, la version de bombardement pressurisée équipée de Merlin 72/73. Je n’y ai pas prêté attention au début car j’attendais plutôt un PR.XVI de reconnaissance et c’est en cherchant récemment à me procurer ce dernier que je suis tombé sur cette boîte :
Une idée m’a alors traversé l’esprit : puisque le NF.XV était un chasseur de nuit de haute altitude, pressurisé, doté de moteurs Merlin 72/73, qui fut développé et construit à partir de la version B.IV de bombardement, pourquoi ne pas utiliser un B.XVI comme base puisque ce dernier avait ces moteurs et était pressurisé.
Ni une ni deux, une petite commande chez Oups et le B.XVI était entre mes mains moins de 48 heures après.
Pour parvenir à mes fins, il me reste deux défis à relever : adapter le kit Paragon (nez radar, saumons "extended", hélices quadripales, roues) et supprimer la soute agrandie typique du B.XVI pour en faire une soute "standard" afin de supporter la gondole ventrale carénée contenant l’armement (4 mitrailleuses .303). Là, si j’avais su, j’aurais attendu la sortie du PR.XVI qui a d’origine la bonne soute…
Le but de ce projet est de tenter d’obtenir ça :
Premier travail à effectuer, la greffe du nez en résine qui abritait un radar d’interception A.I. Mk.VIII. Pour cela, il faut scier le nez de bombardier sur les demi-fuselages après avoir bien localisé la ligne de coupe puis fermer le fuselage pour y coller le nez en résine.
Pas d’autres choix donc que de commencer par le cockpit.
Après avoir enlevé le plancher du bombardier en avant du tableau de bord, j’ai assemblé les éléments du cockpit et j’ai pu vérifier comment il se présentait dans le fuselage et où je pouvais tracer la ligne de coupe.
Une fois le nez du bombardier scié, j’ai préparé le cockpit (peintures, modifications, ajouts) et l’ai collé dans le demi-fuselage droit :

Pour changer du Humbrol 78, j’ai testé le British Grey-Green BS283 de MisterPaint (MRP-111) qui ne rend pas trop mal mais ne tend pas suffisamment vers le gris à mon goût.
Tous les éléments du cockpit sont d’origine hormis la colonne de direction que j’ai remplacée par un modèle de chasseur, et les harnais que j’ai fabriqué et peint en Khaki Drill (Humbrol 72).
Les coussins des sièges sont peints en Black Green (Humbrol 91) passé au Klir pour restituer un semblant de cuir. Les blocs radio sont noirs brossé à sec en Light Grey (Humbrol 64), tout comme le vert mais en Beige Green (Humbrol 90).
La fermeture du fuselage s’est faite naturellement mais la fixation du nez a demandé beaucoup d’attention :

Le nez Paragon étant surdimensionné et avec quelques formes erronées, de longues séances de ponçage furent nécessaires pour que les deux parties s’accordent au mieux.
Au tour de la soute pour la suite.