Sril a écrit : ven. 20 juin 2025 12:20
Au prix d'un A400M et de sa soute on doit pouvoir faire modifier chez Coulson trois ou quatre 737 à 12 000 litres de retardant avec une vraie efficacité qui eux sont des moyens d'intervention primaires. Et la maintenance d'un 737 doit être moins lourde que celle d'un A400M
en fait, l'erreur vient des gens qui pensent qu'Airbus propose l'A400M à la Sécurité Civile.
Pas du tout.
Ils proposent une soute qu'on pourrait installer dans les A400M en service en France et qu'on pourrait utiliser, si les avions sont dispo, dans les rares cas où les moyens habituels sont débordés.
Question budget, c'est pas l'Pérou.
un bon million pour la soute et les frais annexes. L'idée est louable. le système prévu, par son concept, est critiquable. Néanmoins les tests effectués à Nîmes l'ont été en collaboration avec le CEREN, centre de recherche adossé à Valabres, pour en déterminer les performances précises. On verra les résultats.
L'option A400M a été survendue par les médias généralistes (au grand dam des gens d'Airbus R&D qui se sont pris en retour des volées de bois vert de ceux "qui savent") et par toute la cohorte habituels, "Et c'est pour ça que je me permets d'intimer l'ordre à certains ultracrépidarianistes qu'ils feraient mieux de fermer leur claque-merde", certains sapeurs-pompiers en tête, ceux qui ne connaissent rien à l'aéronautique, vu que c'est pas leur métier, mais qui pensent pouvoir expliquer leur métier aux pilotes de la Sécu vu que, eux, un jour, ont vu un Canadair larguer au loin !
Ceci dit, revenons au projet Hynaero.
Oui, la clé, c'est le financement du projet. Il faut payer des ingénieurs, des techniciens, des communicants, des sous-traitants et des impôts pendant toute la définition du projet et la construction du prototype. 1,3 milliards, c'est énorme... et c'est pas grand'chose. Qui peut apporter ces moyens ? les banques d'investissement (de plus en plus frileuses sur les projets aéronautiques, question d'image, merci Greta), les groupes d'investisseurs privés (pareil, merci Greta) et l'état qui a les poches vides.
En face, il y a le DH Canadair 515 (précédement appelé CL-515, Canadair 515, DHC-515) et dont le premier exemplaire est en cours de construction à Calgary chez un industriel, actif mais qui doit aussi sortir un petit millard (en équivalent $Can)... mais qui est fort de 25 commandes fermes (qui s'accompagnent d'accomptes sonnants et trébuchants)...
Pourtant, est-ce que le projet Frégate est mort-né ? Sans doute pas. Il est né avec du plomb dans l'aile, mais il entre aussi dans le spectre des investissements de "défense" au sens large, qu'il faut entendre par défense contre les catastrophes. A un moment donné, quand on voit ce qui a été investit dans la tech ou dans d'autres domaines, l'argent doit se trouver, notamment au titre de la souveraineté : nos achats/nos emplois (et nos pièces détachées !) et assurer à nos moyens aériens de quoi lutter contre les flammes avec un engin moderne et performants (et même si ça m'arrache la gueule de l'écrire : avec un avion dont la technologie n'est pas héritée des années 60), ça doit pouvoir s'encourager...
le concurrent, plus modeste, Positive Aviation promoteur du FF-72 (l'ATR sur flotteurs, qui se veut moins performant mais moins cher et qui a déjà signé une lettre d'intention d'achat avec une compagnie américaine (!!!!!) ouvre son capital par un financement participatif... On en est là !!