J'aime bien les maquettes Airfix, sans doute pour en avoir usées et abusées dans les années 60. Plus récemment, j'ai été séduit par la qualité des modèles au 1/48 avec lesquelles je me suis régalé (Hurricane Mk I, Spitfire MkI et V, Walrus, Défiant, Hunter, Lightning, etc.). Certes, elles ne rassemblent pas les qualités et le niveau de détail des maquettes Eduard mais elles offrent un bon compromis grâce à la précision de leurs formes et leur facilité de montage.
Donc je me suis précipité sur le récent DH 100 Vampire Mk III surtout lorsque j'ai appris que les grappes contenaient les pièces pour en tirer la version Mk V, celle qui fut utilisée par notre Armée de l'Air (saumons raccourcis).
Je n'ai pas été déçu en ouvrant la boîte puisque j'ai constaté un bon niveau de détail (logements de train, possibilité de déployer les volets et les AF, pneus légèrement écrasés, etc.) J'ai cependant été douché par quelles bizarreries dont la principale est l'assemblage des poutres. Si le plan laisse prévoir un montage enfantin, les pièces livrées ne correspondent en rien à ce qui est attendu : 3 pièces au lieu de deux et surtout un énigmatique espace dont j'aimerais connaître l'origine et l'intérêt (questionné par l'intermédiaire d'Oups Models, Airfix n'a pas répondu).



Le bouchage des trous qui sont béants n'est pas une opération compliquée mais il faut essayer de le faire en finesse pour ne pas trop charger cette partie de l'avion qui est bien en arrière du train principal et qui contribue au péché originel de la bête : sa tendance à basculer sur l'arrière. Pour ne pas bourrer de mastic, j'ai commencé par insérer une tôle fine d'aluminium (2/10ème de mm) puis j'ai rétabli la forme avec du profilé Evergreen et une petite couche d'enduit.


Le lestage du nez reste cependant un vrai problème. Airfix indique la nécessité de placer 17g de lest dans le nez de l'avion. Or l'espace disponible est tel, que même en comblant intégralement l'espace disponible avec un bloc de plomb taillé sur mesure, on ne dépasse guère une dizaine de grammes. En fait c'est presque suffisant mais la tendance de l'avion fini à basculer sur la queue n'est pas complètement éliminée et j'ai dû percer le dessous du fuselage, derrière le puits de train avant, pour glisser des petits plombs de pêche englués de colle. Autre petit défaut, le collimateur fourni est tellement gros qu'il ne permet pas la pose du pare-brise ; il n'est heureusement pas trop compliqué d'en fabriquer un autre.
Du côté de la décoration, voulant faire un modèle français, j'avais envisagé une finition à la peinture aluminium mais j'ai finalement renoncé, les états de surfaces n'étant pas suffisamment lisses pour cela. J'ai finalement opté pour la version "Grenouille" de l'Escadron de Chasse 1/7 "Provence". Les décals proviennent de la planche Berna 48-99 sauf les cocardes des poutres qui étaient mal centrées.




En conclusion, une maquette dont la qualité de certaines pièces est étonnamment en retrait par rapport à celle dont nous a habitué Airfix lors de ses précédentes productions. Malgré tout demeure le plaisir d'assembler un des premiers réacteurs français.
A bientôt pour un prochain montage