Voici une petite maquette qui était fort attendue. Après sa série des Bloch 151, 152 et 155, Dorawings comble un grand vide dans la série des chasseurs français de la bataille de France et par la même occasion comble les maquettistes avides de cette partie de l''histoire de l'Armée de l'air.
D'aucuns n'ont pas manqué de se plaindre des quelques défauts que les spécialistes ont mis en évidence. Néanmoins, ne nous plaignons pas que la mariée soit trop belle, il y a vraiment moyen de faire de ce kit un modèle bien présentable. Formes plutôt bien respectées, bon niveau de détails, jolie gravure, gouvernes séparées, petite planche de photo découpe, masques pour les partie transparentes et belle planche de décals sont les principaux attraits de cette maquette.
Il y a cependant quelques défauts de conception qui vont chagriner les perfectionnistes mais surtout un gros problème que je n'ai pas su résoudre sinon en faisant appel à la boîte à rabiots.
Le poste de pilotage est bien détaillé surtout pour ce qu'on en voit. Je l'ai monté "from the box". La seule modification que je lui ai apporté a consisté à tailler les harnais dans de la feuille d'étain et à les agrémenter de boucles détachées de la planche de photo découpe. Comme la verrière ne peut pas être montée ouverte, le travail de détaillage n'est pas vraiment visible.
Le bord de fuite de l'aile est très fin car faisant partie intégrante de l'extrados. Malheureusement, la jointure avec l'intrados se fait en plein milieu des volets (il aurait été préférable qu'elle inclut l'intégralité des volets) et laisse apparaître un joint fort disgracieux et pénible à corriger. C'est sans doute un des rares endroits de cette maquette pour lequel il faut avoir recours au mastic.
L'intrados est censé recevoir les pièces permettant la mise en place du radiateur escamotable. Je dois avouer avoir eu beaucoup de mal à comprendre l'assemblage de cette partie (pièces J5, J6, J8 et J10). Puis j'ai fini par m'apercevoir qu'elles ne servaient à rien, la mise ne place du radiateur pouvant se faire dans la position choisie sans avoir recours à ces pièces.
Les gouvernes sont séparées et il est donc possible de les monter braquées sauf pour celles de la profondeur parce que le plan de joint n'est pas adapté à un quelconque braquage. J'ai fait une modification en creusant une petite saignée dans les plans fixes et en ajoutant un bout d'étiré sur les gouvernes comme indiqué sur le schéma ci-après.



La gouverne de direction est composée de deux pièces (E5, E6) ; un petit peu de mastic est utile au niveau du joint.
Le train d'atterrissage est suffisamment détaillé. Il faut faire attention à ce que les axes des roues soit bien perpendiculaires au sens de la marche et ce n'est pas si évident qu'il n'y parait car l'assemblage du train se fait avant sa mise en place sur l'avion (j'ai hérité d'un léger strabisme divergent des roues qui heureusement ne se voit pas trop). J'ai rajouté les conduites de freins et les tuyauteries des vérins de rétraction.
On en arrive maintenant à ce qui me semble être le seul vrai problème de cette maquette : l'hélice. Le profil des pales manque de largeur et l'intrados est franchement concave (en forme de petite cuiller). J'ai essayé de corriger cette affaire mais je n'y suis pas parvenu. J'ai fait appel à la boîte à rabiot dans laquelle j'ai trouvé miraculeusement une hélice du Morane 406 de JMGT (que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître…) et qui m'a semblé convenable. L'essayer m'a convaincu de l'adopter même si son moulage intégrant le cône n'est pas un modèle de finesse.
Pour la peinture, j'ai réalisé des mélanges de teintes Gunze :
- Gris bleu clair : H67 + H11 (environ 50% de chaque) ;
- Gris bleu foncé : H307 + H56 ;
- Vert Kaki : H80 + H11 ;
- Chocolat : H84 + H17.
J'avoue avoir effectuer les dosages "au doigt mouillé" ayant renoncé aux mesures précises qui ne fonctionnent pas systématiquement.
J'ai réalisé le camouflage à main levée. J'ai ensuite passé un léger voile de kaki + chocolat très dilué pour fondre légèrement les teintes. La séparation entre le camouflage et le gris bleu clair du dessous du fuselage a été effectuée avec un masque en papier.
La planche de décalcomanies fournie m'a semblée de bonne qualité avec un bleu du centre des cocardes assez convaincant. Malgré tout j'ai préféré une autre décoration, celle du n°658 du GC III/6 (référence Berna 48-63). La gouverne de direction a été peinte.
Pensant avoir terminé ma maquette, j'ai commencé les photos et, à mon grand désarrois, constaté une imperfection qui aurait été facile à corriger en cours de montage. Les prises d'air de part et d'autres du capot sont franchement horribles (manque d'ouverture). J'ai renvoyé l'avion en atelier pour poser des grilles (chute de photo découpe) sur ces prise d'air qui bien qu'imparfaites se rapprochent plus de la réalité.


Voici quelques photos de ce 406. Malgré ses quelques défauts, je pense que cette maquettes (et au passage son fabricant) ne mérite pas les critiques que j'ai pu lire de ci de là et qui m'ont semblées bien sévères. Mais il est vrai que "qui aime bien, châtie bien !".
A bientôt pour un prochain montage.







